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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 18:44

L'armée syrienne et les rebelles s'affrontaient vendredi près du principal aéroport militaire à Damas alors que plusieurs quartiers d'Alep, deuxième ville de Syrie, étaient bombardés, selon une ONG syrienne.

 

Ces nouvelles violences surviennent au lendemain de l'annonce par le Conseil de sécurité de l'ONU de la fin dimanche soir de la mission des observateurs de l'ONU en Syrie, déployés en avril pour surveiller un cessez-le-feu qui n'a jamais été appliqué.

 

Comme tous les vendredis depuis 17 mois, des appels à manifester contre le régime ont été lancés malgré la répression, cette fois sous le slogan "avec une Armée syrienne libre (ASL) unie, la victoire est assurée", en référence aux insurgés qui combattent les troupes du régime.

 

Des combats ont éclaté entre les militaires et les combattants rebelles près de l'aéroport de Mazzé, dans la banlieue ouest de Damas, montrant l'incapacité du régime à en finir avec la rébellion dans la capitale malgré plusieurs communiqué annonçant que la ville avait été "nettoyée des terroristes", terminologie utilisée par le pouvoir pour qualifier les dissidents armés.

 

Plusieurs quartiers du sud de Damas ont été bombardés par l'armée tandis que des hélicoptères de combats pilonnaient une zone champêtre près de Mazzé, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Selon le Conseil général de révolution syrienne (CGRS), un groupe de militants sur le terrain, des combats ont eu lieu également toute la nuit à la périphérie sud de Damas, où les rebelles sont très présents.

 

"Le son du canon et des armes automatiques ne s'est pas arrêté et les hélicoptères ainsi que les chars ont bombardé de manière aveugle la région", a expliqué le SRCG.

 

Selon l'OSDH, des accrochages ont également eu lieu sur l'autoroute entre Damas et Deraa (sud), au cours desquels deux garçons ont été tués dans une embuscade.

 

Par ailleurs, l'armée a affirmé avoir repris al-Tal, dans la province de Damas, le Conseil national syrien, principale coalition de l'opposition, qualifiant cette localité de "secteur sinistré" après une semaine de bombardements.

 

A Alep, insurgés et forces armées se livraient toujours bataille pour le contrôle de cette ville stratégique située à 355 km au nord de Damas, en proie à des combats depuis près d'un mois.

 

Plusieurs quartiers dans lesquels sont présents les rebelles étaient bombardés vendredi, selon l'OSDH.

 

Dans celui de Seif al-Dawla, des civils doivent se cacher pour survivre.

 

"Nous savons que nous ne sommes pas que des victimes collatérales du conflit, Bachar (al-Assad, le président syrien) vise délibérément les civils", lance Yasmine Shashati à un journaliste de l'AFP. Elle prépare le café dans le sous-sol d'une mosquée pour un groupe de combattants de l'ASL.

 

Elle y a trouvé refuge avec deux neveux après avoir été obligée de quitter son appartement quand les obus ont commencé à tomber tout à côté car il servait d'abri à l'ASL.

 

Elle raconte que sa soeur a été tuée par un tireur embusqué. Ses fils lui réclamaient des fruits et elle a reçu une balle alors qu'elle allait en acheter en taxi.

 

Par ailleurs, cinq civils ont été tués dans un accrochage entre l'armée et les rebelles dans la province orientale de Deir Ezzor ainsi que quatre soldats portant le bilan de la matinée de vendredi à 12 morts, selon l'OSDH.

 

Au moins 180 personnes, dont 112 civils, 19 rebelles et 49 soldats, ont péri jeudi dans la répression et les combats à travers le pays, selon l'ONG.

 

Signe de l'impuissance de la communauté internationale face aux violences qui ont fait plus de 23.000 morts en 17 mois selon l'OSDH, la mission de supervision des Nations unies en Syrie (Misnus), dont les patrouilles avaient été suspendues mi-juin en raison de l'intensification du conflit, se terminera "dimanche à minuit", a déclaré Edmond Mulet, sous-secrétaire général aux opérations de maintien de la paix.

 

"Les conditions n'étaient pas remplies pour la poursuite de cette mission", a argué l'ambassadeur de France à l'ONU Gérard Araud.

 

Il a cependant ajouté qu'il existait "une volonté consensuelle" du Conseil de maintenir une présence de l'ONU à Damas sous forme d'un bureau de liaison.

 

Dans le cadre d'une tournée régionale, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, se trouve à Beyrouth où il a refusé de s'engager sur l'armement réclamé par les rebelles. Dans la crise en Syrie, a-t-il dit, "il y a l'aspect militaire, c'est l'affaire des Syriens".

 

M. Fabius a par ailleurs affirmé à l'AFP détenir des informations selon lesquelles de nouvelles défections "spectaculaires" se produiront prochainement au sein du régime syrien. (AFP)

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17 août 2012 5 17 /08 /août /2012 10:37

Le régime de Bachar el-Assad va subir "de nouvelles défections de grande ampleur", a affirmé vendredi matin le ministre français des Affaires étrangères Laurent Fabius, en tournée dans les pays limitrophes de la Syrie.

Le chef de la diplomatie française a notamment rencontré le roi Abdallah II de Jordanie. "Ce qui nous frappe incontestablement, c'est le nombre des défections qui ont lieu", a-t-il déclaré sur Europe-1, depuis Beyrouth (Liban).

"La Jordanie a accueilli avant-hier l'ancien Premier ministre syrien" Riad Hijab, a rappelé Laurent Fabius, avant d'ajouter: "On m'annonce qu'il va y avoir de nouvelles défections de grande ampleur".

A ses yeux, "c'est un signe que le pouvoir se délite", même si "Bachar garde une force aérienne très puissante" avec laquelle il bombarde la population. "Ce sont des opérations absolument impitoyables", a-t-il déploré.

"Je souhaiterais le plus vite possible que Bachar el-Assad tombe", a répété Laurent Fabius, en expliquant que la France ne pouvait livrer que "des équipements non létaux" à l'insurrection.

Le Qatar, l'Arabie saoudite et d'autres pays font passer des armes aux rebelles syriens mais "nous, les Européens, nous avons décidé un embargo sur les armes", a rappelé le chef de la diplomatie française. En outre, "il ne faut pas qu'on livre des armes à des personnes dans des conditions qui se retourneraient ensuite contre nous", a-t-il mis en garde. Selon lui, des armes fournies aux rebelles libyens se trouvent aujourd'hui dans le nord du Mali, entre les mains de groupes qui aimeraient attaquer des objectifs européens.

Le conflit syrien "commence" à se propager au Liban, a par ailleurs estimé le ministre français: "C'est ça qu'il faut absolument empêcher, cette contagion". Selon lui, cela rend "complètement vaine" la thèse de la Russie selon laquelle l'ONU ne peut s'ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie. Avec cette propagation au Liban, "ça n'est plus une affaire intérieure, ça devient une affaire internationale". (SIPA)

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16 août 2012 4 16 /08 /août /2012 08:29

Le sommet islamique de La Mecque, en Arabie saoudite, a prononcé à la fin de ses travaux tôt jeudi la suspension de la Syrie de l'Organisation de coopération islamique (OCI). Les participants sont tombés d'accord sur "la nécessité de mettre fin immédiatement aux actes de violences en Syrie et de suspendre ce pays de l'OCI", indique le communiqué final du sommet.

 

Le sommet s'est dit "profondément inquiet des massacres et des actes inhumains subis par le peuple syrien". Le secrétaire général de l'OCI, Ekmeleddin Ihsanoglu, a qualifié en conférence de presse la décision de "message fort adressé par le monde musulman au régime syrien". "Ce monde ne peut plus accepter un régime qui massacre son peuple en utilisant avions, chars et artillerie lourde", a-t-il dit.

 

"C'est aussi un message adressé à la communauté internationale, disant que le monde musulman soutient une solution pacifique (en Syrie), veut la fin de l'effusion de sang et refuse que ce problème dégénère en conflit confessionnel et déborde"sur la région, a poursuivi le chef de l'OCI.

 

La suspension de la Syrie a été recommandée par la réunion préparatoire du sommet de deux jours qui s'est tenu avec la participation d'une quarantaine de chefs d'Etat arabes, africains et asiatiques, membres de l'OCI. Un seul pays parmi les 57 membres de l'OCI, l'Iran, allié du régime de Damas, s'est ouvertement opposé à la suspension de la Syrie.

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15 août 2012 3 15 /08 /août /2012 23:16

Les forces gouvernementales syriennes et les milices "chabiha" ont commis des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité, notamment des meurtres et des actes de torture, ont conclu mercredi des enquêteurs des droits de l’homme des Nations unies. 

 

Les insurgés qui se battent pour renverser le président Bachar al Assad sont eux-aussi coupables de crimes de guerre dont la gravité, la fréquence et l’amplitude sont toutefois moindres que ceux perpétrés par le camp gouvernemental, relèvent les enquêteurs dans un rapport de 102 pages.

 

"La commission a trouvé un terrain raisonnable permettant de croire que les forces gouvernementales et les ‘chabiha’ ont commis des violations flagrantes du droit international en matière de droits de l’homme et du droit humanitaire, y compris des meurtres illicites, des actes de torture, des arrestations arbitraires, des pillages et des destructions de biens", lit-on dans ce document compilé par des enquêteurs indépendants sous la direction de Paulo Pinheiro.

 

Le rapport affirme des atteintes aux droits des enfants ont été commises dans les deux camps depuis que le conflit a éclaté il y a 17 mois.

 

"Nous sommes parvenus à la conclusion que les deux parties se sont rendues coupables de crimes de guerre, plus nombreuses et plus variées, naturellement, du côté gouvernemental", a déclaré à Reuters Karen AbuZad, une spécialiste américaine qui a participé à l’enquête aux côtés de Paulo Pinheiro.

 

"Ce qui s’est passé du côté du gouvernement semble relever d’une politique d’Etat (...)", a-t-elle ajouté.

 

 

A propos du massacre commis fin mai à Houla, un village situé au nord de la ville de Homs, les enquêteurs de l’Onu ont estimé que les forces gouvernementales et les "chabiha" se sont rendus coupables de la mort d’une centaine de civils, pratiquement pour la moitié des enfants.

 

Enfin, les enquêteurs ont fait savoir qu’ils allaient actualiser leur liste confidentielle de suspects ou d’unités responsables de violations des droits de l’homme. Cette liste sera remise en septembre à Navi Pillay, Haut-Commissaire des Nations pour les Droits de l’homme. (REUTERS).

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10 août 2012 5 10 /08 /août /2012 13:06

Des accrochages avaient lieu vendredi dans certaines parties du quartier emblématique de Salaheddine à Alep où les rebelles avaient effectué la veille un "retrait tactique" en raison d'un bombardement intense par l'armée syrienne, selon un chef local rebelle.

 

"Nous continuons à nous battre dans des secteurs de Salaheddine car nous n'abandonerons pas ce quartier", a dit à l'AFP à Houssam Abou Mohammad, commandant de la brigade Dera Ashahba de l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles).

 

Par ailleurs, l'armée syrienne pilonnait plusieurs quartiers rebelles à Alep, notamment ceux de Sahour, a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

Les violences dans le pays ont fait jeudi 191 morts, dont 107 civils, 45 rebelles et 39 soldats. Vingt-sept personnes sont mortes à Alep.

 

Jeudi, les rebelles de l'ASL retranchés dans cette ville, poumon économique du pays où les combats font rage depuis le 20 juillet, ont annoncé s'être retirés de leur bastion de Salaheddine en raison de bombardements particulièrement violents de la part des forces gouvernementales. (AFP)

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7 août 2012 2 07 /08 /août /2012 22:56

L'armée syrienne bombardait mardi intensément la ville d'Alep, enjeu crucial du conflit en Syrie où un haut responsable de l'Iran devait rencontrer le président Bachar al-Assad.

 

Au lendemain de la défection du Premier ministre syrien Riad Hijab, plus haut responsable à rompre avec le régime en 16 mois de crise, un nouveau général a fui en Turquie accompagné de 12 officiers, selon l'agence turque Anatolie.

 

Le représentant du guide suprême iranien Ali Khamenei, Saïd Jalili, dont le pays est le principal allié du régime Assad, est arrivé le matin à Damas et devait tenir une conférence de presse en fin de journée, selon la télévision d'Etat iranienne.

 

L'Iran accuse les Etats-Unis, l'Arabie saoudite, le Qatar et la Turquie d'aider les rebelles à faire tomber le régime de Damas. Les insurgés et les Etats-Unis accusent en retour l'Iran de soutenir militairement le régime Assad.

 

De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi, doit se rendre brièvement en Turquie en fin de journée pour évoquer le sort de 48 pèlerins iraniens enlevés samedi dans la province de Damas.

 

"Dans la mesure où l'Armée syrienne libre (ASL, rébellion) qui prétend avoir enlevé les pèlerins est soutenue par la Turquie, la visite du ministre vise à rappeler au gouvernement turc ses responsabilités dans cette affaire", a expliqué le ministère iranien des Affaires étrangères.

 

Téhéran affirme que les captifs sont des pèlerins, tandis que la "brigade Al-Baraa", qui a revendiqué le rapt, assure qu'ils appartiennent aux Gardiens de la révolution, armée d'élite du régime islamique. D'après le groupe, trois Iraniens ont été tués lors d'un bombardement des forces du régime.

 

Téhéran a affirmé que Washington était responsable de la vie des pèlerins compte tenu "du soutien flagrant des Etats-Unis aux groupes terroristes".

 

Journée sanglante

 

Cette activité diplomatique iranienne intervient au lendemain d'une journée sanglante qui a fait 226 tués, dont 147 civils, à travers en Syrie, un des bilans les plus lourds en seize mois de révolte contre le régime. A Alep, poumon économique dans le nord du pays, 26 personnes ont trouvé la mort.

 

Mardi, des accrochages se déroulaient dans le centre de cette ville, dans plusieurs quartiers de l'est et l'ouest, notamment près du palais de justice, a précisé l'Observatoire syrien des droits l'Homme (OSDH), une ONG basée au Royaume-Uni qui se base sur un réseau de militants et de témoins.

 

Les militants de l'opposition ont indiqué que l'armée utilisait des hélicoptères et bombardait le quartier de Hanano (est).

 

L'armée a achevé dimanche l'envoi d'importants renforts à Alep, théâtre d'affrontements depuis le 20 juillet, et est désormais prête pour la bataille "décisive", selon une source de sécurité.

 

D'après un responsable de la sécurité, au moins 20.000 militaires ont été déployés sur ce front, où les rebelles comptent pour leur part entre 6.000 et 8.000 hommes, d'après le journal al-Watan, proche du pouvoir.

 

Les rebelles disent tenir la moitié de la ville et affirment que, malgré les bombardements, par l'artillerie et l'aviation, les soldats ne parviennent pas à avancer au sol.

 

Face à l'escalade des violences, Riad Hijab, un sunnite nommé Premier ministre il y a deux mois par le président de confession alaouite, a fait défection lundi avec sa famille en Jordanie en raison des "crimes de guerre et de génocide" commis par le régime, selon son porte-parole, Mohamed Otri.

 

Le ministre syrien de l'Information Omrane al-Zohbi a minimisé l'impact de cette défection. La télévision d'Etat a affirmé que Riad Hijab, qui fut un fidèle du régime, a été démis de ses fonctions et Omar Ghalawanji, vice-Premier ministre, a été désigné pour "expédier les affaires courantes".

 

Mais pour Washington, les défections montrent que M. Assad a perdu le contrôle du pays. (AFP)

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6 août 2012 1 06 /08 /août /2012 12:53

Le Premier ministre syrien Riad Hijab a fait défection, ce qui représente le coup le plus dur contre le régime après 16 mois d'une révolte sans précédent contre le régime de Bachar al-Assad.

 

"Il a fait défection", a affirmé Rami Abdel Rahmane, chef de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

"Il y a des informations contradictoires sur le lieu où il se trouve. Certaines affirment qu'il a pu gagner la Jordanie et d'autres qu'il a été arrêté avant de fuir", a-t-il précisé.

 

De son côté, la télévision d'Etat a indiqué dans un bandeau que "Riad Hijab a été démis de ses fonctions de Premier ministre", et que Omar Ghalawanji, vice-Premier ministre et ministre de l'Administration locale, avait été désigné pour "expédier temporairement les affaires courantes".

 

Selon le quotidien gouvernemental Techrine, M. Hijab avait présidé dimanche deux réunions au ministère de l'Administarion locale "sur les mesures à prendre pour réaménager les régions purifiées des groupes terroristes armés", terme par lequel les autorités désignent opposants et rebelles.

 

Le 6 juin, le président Bachar al-Assad avait chargé M. Hijab, alors ministre de l'Agriculture, de former un nouveau gouvernement, après les législatives de mai. (AFP)

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5 août 2012 7 05 /08 /août /2012 12:08

L'armée pilonnait dimanche le principal bastion rebelle d'Alep et livrait combat aux insurgés dans d'autres quartiers de la ville, avant de lancer la bataille décisive pour reprendre le contrôle de cette métropole du nord de la Syrie, enjeu crucial du conflit.

 

L'artillerie a repris le matin le bombardement du quartier Salaheddine assiégé par l'armée et cible la veille du plus violent pilonnage depuis l'ouverture du front d'Alep le 20 juillet, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH)

 

D'autres combats se déroulaient dans d'autres quartiers de la ville, poumon économique de la Syrie située à 355 km au nord de Damas, a précisé cette ONG qui tire ses informations d'un réseau de militants et des témoins.

 

Après l'envoi de milliers de soldats en renfort, l'armée a lancé le 28 juillet son offensive contre Alep, où les rebelles avaient pris position huit jours plus tôt notamment à Salaheddine, en partie vidé de ses centaines de milliers d'habitants.

 

Mais selon le journal officiel Al-Watan, la véritable bataille d'Alep n'a pas encore commencé. "La mission actuelle (de l'armée) consiste à donner des coups durs aux terroristes, à resserrer l'étau et à renforcer le contrôle des entrées de la ville afin de les empêcher de fuir".

 

Le journal a ajouté qu'"entre 6.000 et 8.000 terroristes" se trouvent à Alep et des "centaines d'entre eux ont été tués ou blessés", et fait état d'une "participation des habitants issus des tribus loyales (au régime) au combat aux côtés de l'armée qui est susceptible de modifier la donne sur le terrain".

 

Situation figée

 

La veille déjà, un responsable de la sécurité a affirmé que la véritable bataille d'Alep n'avait pas encore commencé et que les bombardements de l'armée n'étaient que des préparatifs. Selon lui, au moins 20.000 soldats ont été déployés en renfort dans et autour d'Alep et d'autres continuent d'arriver.

 

Les rebelles disent tenir la moitié de la ville et affirment que malgré les bombardements les soldats ne parviennent pas à avancer dans les quartiers.

 

Selon des journalistes de l'AFP sur place, la situation semble figée. Les combattants de l'Armée syrienne libre (ASL, formée de déserteurs et de civils ayant pris les armes) et soldats loyalistes se battent certes violemment à Salaheddine mais chacun attend encore la grande offensive promise par le régime.

 

Pour soulager Alep, des rebelles attaquent quasiment chaque nuit l'aéroport militaire de Mannagh, où sont basés des hélicoptères. Les avions de l'armée de l'air, eux, viennent d'Idleb, plus à l'ouest ou d'autres régions, et rien ne semble pour l'instant pouvoir les arrêter.

 

Dans un communiqué, le Conseil national syrien (CNS), la plus importante coalition de l'opposition, a accusé l'armée de bombarder les sièges d'institutions publiques, qui font partie du patrimoine architectural d'Alep.

 

Alep est l'une des plus anciennes villes du monde et la Vieille ville est considérée par l'Unesco comme "ayant une valeur universelle inestimable".

 

Le CNS a par ailleurs réitéré son appel en faveur des 800 familles qui sont assiégées par l'armée dans la vieille ville de Homs (centre), depuis plus de 60 jours. Elles "sont menacées non seulement par un bombardement sauvage mais aussi par la faim, la soif et le manque de médicaments".

 

Iraniens enlevés

 

Il appelle la communauté internationale, très fortement divisée sur la crise syrienne "et les pays voisins à agir sérieusement face à la menace posée par le régime à l'existence de la Syrie, à la paix et à la stabilité internationales".

 

Dans la province de Lattaquié (nord-ouest), cinq membres du commandement des rebelles ont été blessés dans le bombardement d'un immeuble dans le secteur de Jabal al-Akrad, selon l'OSDH.

 

L'armée a affirmé samedi contrôler totalement la capitale Damas après avoir repris le quartier Tadamoun aux rebelles.

 

Dans la région de Damas, haut lieu de pèlerinage chiite, 48 pèlerins iraniens qui se rendaient en bus à l'aéroport ont été enlevés samedi, selon les autorités syriennes et iraniennes. L'Iran a demandé à la Turquie et au Qatar, qui soutiennent les rebelles syriens, d'intervenir pour les faire libérer.

 

Les rebelles ont affirmé que parmi ces otages figurent des membres des Gardiens de la révolution, armée prétorienne du régime iranien, selon une vidéo de la télévision satellitaire Al-Arabiya.

 

Vendredi, l'Assemblée générale de l'ONU a déploré l'impuissance de la diplomatie à arrêter ce conflit qui a fait selon l'OSDH plus de 21.000 morts depuis le début en mars 2011 d'une révolte contre le régime réprimée dans le sang.

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 22:32

 

L'Assemblée générale de l'ONU a adopté vendredi à une large majorité une résolution dénonçant le pilonnage des villes rebelles par l'armée syrienne et critiquant l'impuissance du Conseil de sécurité à agir pour faire cesser le conflit en Syrie.

 

 

La résolution, présentée par l'Arabie saoudite au nom du groupe arabe et soutenue par  une soixantaine de pays parmi lesquels les États-Unis et les Européens, dont la France, a été adopté par 133 voix sur les 193 pays membres.

 

Douze pays ont voté contre et 31 se sont abstenus.

 

Au lendemain de la démission du médiateur Kofi Annan, le texte déplore "que le Conseil de sécurité n'ait pu s'accorder sur des mesures qui obligeraient les autorités syriennes à respecter ses décisions". M. Annan avait justifié sa démission par un manque de soutien des grandes puissances à sa mission.

 

Depuis le début de la crise syrienne en mars 2011, la Russie et la Chine ont bloqué toutes les tentatives occidentale au Conseil pour faire pression sur le régime syrien en le menaçant de sanctions.

 

Cette résolution a une portée essentiellement symbolique puisque l'Assemblée ne peut émettre que des recommandations, contrairement au Conseil de sécurité.

 

Juste avant le vote, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait appelé solennellement les grandes puissances à dépasser leurs "rivalités", estimant que "les intérêts immédiats du peuple syrien (devaient) prévaloir sur les rivalités ou les luttes d'influence".

 

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3 août 2012 5 03 /08 /août /2012 20:29

Des navires de guerre russe vont faire dans les prochains jours une brève escale dans le port syrien de Tartous, seule base russe en Méditerranée, a indiqué vendredi une source au sein de l'état-major des forces armées russes.

 

Ces bâtiments, qui font des manoeuvres en Méditerranée, vont faire escale à Tartous à la fin de la semaine ou en début de semaine prochaine pour se ravitailler en eau et en nourriture, précise cette source citée par les agences russes.

 

"Nos navires vont entrer à Tartous pour se ravitailler. Ils vont y passer quelques jours avant de mettre le cap sur le nord-est de la Méditerranée" pour retourner en Russie, a ajouté cette source.

 

Pour sa part, le ministère russe de la Défense a affirmé, dans un communiqué publié vendredi soir, que ces navires n'envisageaient pas actuellement de faire une escale à Tartous, disposant des réserves nécessaires à bord, sans exclure cependant un passage dans le port syrien si la durée des manoeuvres était prolongée.

 

La Russie a nié que les manoeuvres de ces navires en Méditerranée étaient liées a la situation en Syrie -- pays auquel Moscou livre des armes -- et démenti des informations selon lesquelles elle utilise ses navires pour transporter des armes destinées au régime du président Bachar al-Assad.

 

Selon des experts militaires russes, Moscou se préparerait à évacuer ses ressortissants de Syrie, où les forces du régime ont repris vendredi leurs bombardements des quartiers rebelles près de Damas et à Alep. (AFP)

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Le 15 mars 2011, la Syrie entre en révolution. La contestation débute dans la ville de Deraa, puis s’étend peu à peu à tout le pays. L’armée investit massivement les villes et plonge le peuple dans un quotidien incertain et dangereux. Ce site témoigne du soulèvement d'un pays pour une démocratie. Isolé, le peuple livre seul sa révolution face à une dictature transmise de père en fils depuis 1970.


 

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