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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 22:29

L'armée syrienne a lancé dimanche une attaque dans la province rebelle de Hama, tuant au moins 22 civils, tandis qu'un attentat frappait un quartier de Damas abritant des bâtiments des services de sécurité.

 

Dans la province de Hama (centre), un des bastions de la rébellion, l'armée a lancé un assaut à Al-Fan, une zone rurale, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), en faisant état de 22 civils, tous des hommes.

"Il est probable que le nombre de victimes (...) augmente, de nombreuses personnes étant portées disparues, tandis que certains blessés se trouvent dans un état critique", a précisé l'ONG, qui s'appuie sur un réseau de militants et de témoins.

L'agence officielle Sana a pour sa part affirmé qu'ils étaient tous membres d'un "groupe terroriste armé qui était en train d'attaquer des citoyens et des forces de sécurité".

Le régime syrien ne reconnaît pas l'ampleur de la contestation qui secoue le pays depuis près de 18 mois et attribue les troubles à "des groupes terroristes armés".

Sur des images postées sur YouTube, tournées dans la région d'Al-Fan selon des militants, on pouvait voir un alignement de corps sur le sol, enveloppés de tissu blanc, des femmes et des enfants pleurant au-dessus des cadavres.

 

Multiplication des attentats à Damas

 

Dans la capitale, un attentat à la bombe a par ailleurs frappé un quartier du centre, Abou Remmaneh, abritant des bâtiments de la Sécurité et le bureau du vice-président Farouk al-Chareh, selon la télévision d'Etat.

L'attaque a fait quatre blessés dans ce quartier résidentiel chic situé à proximité de la place ultra-sécurisée des Omeyyades, a précisé la chaîne, en évoquant un attentat "terroriste".

Selon l'OSDH, "deux bombes ont explosé près d'un immeuble rattaché à l'état-major de l'armée et des forces armées", faisant des blessés.

Un groupe islamiste obscur, "la Brigade des petits-fils du Prophète", qui se présente comme proche de l'Armée syrienne libre (ALS, rébellion), a revendiqué l'attentat sur sa page Facebook, en affirmant qu'il s'agissait d'"une réponse aux massacres à Daraya et dans les autres villes".

Les attentats se sont multipliés ces derniers jours à Damas, où l'armée tente de nettoyer des poches de résistance des rebelles.

Au total, les violences ont fait dimanche au moins 103 morts, dont 66 civils, selon un bilan provisoire de l'OSDH.

La guerre a fait plus de 26.000 tués depuis mars 2011, d'après cette ONG, et poussé à l'exode des centaines de milliers de personnes.

A Mazzé, un autre quartier chic de la capitale, les troupes régulières ont attaqué la périphérie avec l'appui de bulldozers et ont "rasé et détruit trois commerces et cinq maisons", selon l'OSDH.

 Les bastions rebelles dans plusieurs villes étaient aussi sous le feu des chars et des hélicoptères de l'armée, les insurgés équipés d'armes légères ne parvenant pas, malgré la multiplication de leurs attaques, à contester aux forces du régime la maîtrise totale du ciel.

 Les rebelles avaient marqué des points en prenant le bâtiment principal d'une base aérienne à Boukamal (est). Après une attaque jeudi, ils ont aussi affirmé tenir une partie de l'aéroport d'Abou el-Zouhour, l'un des deux principaux avec Taftanaz de la province d'Idleb (nord-ouest). Mais les hélicoptères décollant de Taftanaz survolent toujours la ville, vidée de la plupart de ses habitants, selon un journaliste de l'AFP.

 

Pénurie de pain

 

A Alep, métropole du nord entrée dans une guerre d'usure après plus d'un mois de combats, plusieurs quartiers ont été bombardés.

Selon un militant se présentant sous le nom d'Oussama, "même les écoles ne sont pas épargnées par les destructions". "Il y a toujours des files d'attente devant les boulangeries" et "parfois, il y a une pénurie totale de farine (...) Le plus dur, c'est de se procurer des médicaments, du pain et du lait pour nourrissons".

Plus au sud, l'armée a détruit la dernière boulangerie qui vendait encore du pain dans la ville rebelle de Qousseir (centre), selon des militants.

Sur le plan diplomatique, les monarchies arabes du Golfe ont demandé à la communauté internationale de prendre "des mesures efficaces" pour protéger les civils et appelé à un "transfert pacifique du pouvoir".

Le nouveau médiateur international Lakhdar Brahimi avait affirmé pour sa part samedi que le changement en Syrie était "inévitable", tout en se gardant d'appeler au départ du président Bachar al-Assad.

De son côté, le ministère syrien des Affaires étrangères a critiqué le président égyptien Mohamed Morsi après son discours virulent contre le "régime oppressif syrien", en estimant qu'il n'avait pas encore la stature d'un chef d'Etat.

Miné par les divisions, le Conseil national syrien (CNS), principale coalition de l'opposition, a décidé de s'élargir à de nouveaux groupes et de se réformer en élisant ses dirigeants fin septembre. (AFP).

 

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2 septembre 2012 7 02 /09 /septembre /2012 05:33

Les rebelles syriens ont attaqué plusieurs barrages de l'armée samedi à Idleb (nord-ouest) et Hama (centre), quelques heures après avoir pris un bâtiment de la défense aérienne et visé un aéroport dans l'est, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Les combattants insurgés se sont emparés tard dans la soirée de vendredi d'un bâtiment abritant le bataillon de la défense aérienne à Boukamal, dans la province de Deir Ezzor (est). "Tout le bataillon est tombé, c'est un point important pour les insurgés", commente Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH.

 

A l'issue de cette opération, au moins 16 soldats, dont des officiers, ont été capturés, selon l'ONG. Dans cette grande ville, les rebelles ont également attaqué le bâtiment de la sécurité militaire et l'aéroport militaire de Hamdane.

 

Depuis quelques jours, les rebelles semblent concentrer leurs attaques contre les aéroports du pays, affirmant avoir détruit une dizaine d'hélicoptères et d'avions, afin de contrer la maîtrise du ciel de l'armée syrienne dont les bombardements font chaque jour des dizaines de victimes.

 

A Idleb, ils tiennent en partie l'aéroport d'Abou el-Zouhour, l'une des deux plus importantes bases aériennes de la province. Jeudi, les insurgés ont affirmé avoir abattu un avion de combat MiG peu après son décollage de cette base.

 

Toujours à Idleb, les rebelles ont détruit samedi un barrage de l'armée syrienne dans la localité de Harem, dont des véhicules lourds, selon l'OSDH. "Il y a au moins neuf morts et blessés parmi les soldats", indique l'ONG sans plus de précisions.

 

Et à Hama (centre), ils ont attaqué un barrage, tuant au moins quatre soldats.

 

Selon l'agence officielle Sana, les troupes du régime ont détruit de leur côté plusieurs positions rebelles et capturé et tué de nombreux insurgés dans les provinces d'Idleb et d'Alep (nord) au cours des dernières 24 heures. (AFP).

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29 août 2012 3 29 /08 /août /2012 23:13

Le président syrien Bachar al-Assad a rejeté l'idée d'une zone tampon en Syrie pour protéger les réfugiés et s'est montré intraitable dans sa volonté de vaincre la rébellion après plus de 17 mois d'un conflit dévastateur, dans des déclarations diffusées mercredi.

 

Alors que la Syrie est ravagée par des violences qui ont fait plus de 25.000 morts selon une ONG syrienne, poussé à la fuite des centaines de milliers de civils et détruit une partie des infrastructures, M. Assad a clairement montré qu'il n'était pas prêt à céder, malgré les nombreux appels à quitter le pouvoir lancés par des pays occidentaux et arabes.

 

"Je peux résumer (la situation) en une phrase: nous progressons, la situation sur le terrain est meilleure mais nous n'avons pas encore gagné, cela nécessite encore du temps", a-t-il dit, selon des extraits d'une interview à la chaîne privée pro-régime Ad-Dounia qui la diffusera in extenso en soirée.

 

Le président a reconnu que son régime avait commis de "nombreuses erreurs", estimant toutefois que malgré cela, il existait "un lien solide" entre le pouvoir et le peuple.

 

A la veille d'une réunion ministérielle du Conseil de sécurité de l'ONU jeudi à New York sur l'aide humanitaire aux réfugiés syriens, il a jugé "irréaliste" le projet d'une zone tampon en Syrie évoqué par l'Occident et la Turquie.

 

"Parler de zones tampons n'est premièrement pas (ndlr, une option) sur la table, et deuxièmement c'est (une idée) irréaliste même pour les Etats hostiles et ennemis de la Syrie", a affirmé M. Assad.

 

Le régime Assad compte, comme depuis le début du conflit en mars 2011, sur l'appui des alliés russe et chinois pour bloquer toute résolution qui lui étant défavorable au Conseil de sécurité.

 

Débordée par l'exode des Syriens, la Turquie a multiplié les appels à la création de ces zones tampons près de sa frontière, disant espérer que le Conseil de sécurité "agirait" pour héberger les réfugiés "dans des camps" en Syrie.

 

Assad raille les dissidents 

 

Le président Assad, lâché par des proches dont le Premier ministre Riad Hijab et des généraux ces derniers mois, a raillé les défections.

 

"Les gens patriotes et les gens bien ne fuient pas, ne quittent pas la patrie. Finalement, cette opération (de défection) est positive, c'est une opération d'auto-nettoyage de l'Etat premièrement et de la nation en général", a-t-il lancé.

 

Le 26 août, le président Assad avait devant un émissaire iranien déjà promis de vaincre la rébellion à "n'importe quel prix".

 

L'Iran, principal allié régional du régime Assad, accueille jeudi et vendredi un sommet des non-alignés auquel participeront le Premier ministre et le chef de la diplomatie syriens.

 

Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, à Téhéran à l'occasion du sommet, a déclaré avoir évoqué avec le président du Parlement iranien, Ali Larijani, la crise syrienne et "le rôle important que l'Iran peut jouer pour aider à la résoudre pacifiquement", selon le site officiel du Parlement iranien.

 

Sur le terrain, les violences se poursuivent notamment dans Damas et sa banlieue est, à Alep (nord) et à Idleb (nord-ouest), où les insurgés opposent une forte résistance à l'armée, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Au moins 52 personnes, dont 32 civils, 15 soldats et 5 rebelles, ont péri dans les violences à travers le pays, selon un bilan provisoire de l'OSDH.

 

Attaque rebelle à l'artillerie

 

Les rebelles ont affirmé avoir lancé une attaque audacieuse avec des chars, généralement saisis après des défections de militaires, contre l'aéroport militaire de Taftanaz entre Idleb et Alep, y détruisant cinq hélicoptères.

 

Mais la télévision d'Etat a affirmé que les forces armées avaient repoussé l'attaque en faisant des tués parmi les "terroristes".

 

Selon le quotidien privé proche du pouvoir, Al-Watan, l'armée poursuit son "opération de nettoyage" à Alep où les combats durent depuis plus d'un mois pour le contrôle de cette ville stratégique du nord du pays.

 

A l'hôpital de la ville, les corps de femmes et d'enfants défigurés, retrouvés dans les décombres d'habitations effondrées, témoignent des violences. Un médecin, Abou Ismaïl, a affirmé à l'AFP que 25 civils étaient tués en moyenne par jour dans la métropole. L'AFP n'est pas en mesure de vérifier ces informations de source indépendante.

 

Dans une banlieue de Damas, Zamalka, l'agence officielle Sana a rapporté que des "terroristes" avaient tué des femmes et des hommes "sous les yeux des habitants", puis placé leurs corps dans une mosquée, avant de la piéger "pour accuser l'armée (...) et provoquer des réactions internationales contre la Syrie à la veille de la réunion" de l'ONU", a-t-elle dit.

 

Dans la capitale, la peur et lassitude s'installent. "Je suis toujours contre le régime mais la poursuite de la guerre, c'est un suicide collectif", affirme Mohammad, un entrepreneur sunnite.

 

La chaîne officielle Al-Ikhbariya a souhaité que la paix soit rétablie "après la victoire de la Syrie dans sa guerre sacrée contre le terrorisme". (AFP)

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28 août 2012 2 28 /08 /août /2012 21:45

Une voiture piégée a explosé lors de funérailles mardi dans une banlieue de Damas favorable au régime faisant douze morts, au moment où l'armée bombardait des quartiers de la capitale et la ville d'Alep pour tenter de venir à bout de la résistance des rebelles.

 

Dans la province d'Idleb (nord-ouest), au moins 13 civils dont deux femmes ont péri dans le pilonnage violent par les troupes du régime du village de Kafar Nabel où, selon une vidéo postée par des militants, des dizaines d'habitants peinaient à retirer les corps des décombres.

 

Face à la recrudescence des violences, le nombre de Syriens fuyant dans les pays voisins continue de grossir, la communauté internationale cherchant à trouver les moyens de les aider faute d'un consensus sur un règlement du conflit qui ensanglante la Syrie depuis plus de 17 mois.

 

Dans cette guerre, les belligérants ne semblent pas prêts de céder: le régime du président Bachar al-Assad est déterminé à en finir avec les rebelles qualifiés "de terroristes à la solde de l'étranger" et l'opposition exige un départ de M. Assad du pouvoir.

 

Sur le terrain, les civils sont pris entre deux feux. Selon la télévision d'Etat, douze personnes ont été tuées et 48 blessées dans un attentat à la voiture piégée au milieu de funérailles à Jaramana, dans la banlieue sud-est de Damas.

 

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a souligné que les funérailles étaient organisées pour deux partisans du régime et que les habitants de Jaramana soutenaient majoritairement le pouvoir.

 

Damas et Alep sous le feu

 

Cette attaque intervient alors que les opérations de l'armée visent désormais la ceinture est de Damas, où sont retranchées les brigades d'élite de l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles), selon un commandant insurgé à Damas.

 

L'armée, appuyée par des chars et des hélicoptères, a pilonné la région d'Al-Ghouta que les habitants fuyaient en masse, a précisé l'OSDH.

 

Elle a aussi bombardé Harasta et Irbine, selon le Conseil général de la révolution syrienne (CGRS), un réseau de militants sur place.

 

Les quartiers de Zamalka, Qaboun, Jobar, Aïn Tarma, Al-Hjeira, dans l'est de la capitale, ont été aussi la cible d'un violent pilonnage. Des affrontements avaient également lieu à Jobar et Zamalka où des habitant ont fui devant les assauts de l'armée, selon ces militants.

 

Sur l'autre grand front, à Alep (nord), des bombardements continuaient de viser, selon l'OSDH, les bastions des rebelles, engagés depuis plus d'un mois dans une bataille cruciale pour cette métropole commerçante.

 

Selon les médias officiels, l'armée a tué des "dizaines de mercenaires terroristes" et saisi des quantité d'armes à Alep, où plusieurs quartiers "ont été nettoyés des terroristes avec l'aide des habitants" dont celui d'Al-Izaa.

 

Dans le village de Kafar Nabel près d'Idleb, sous le feu de l'armée, les habitants tentaient de secourir les blessés bloqués sous les décombres ou retiraient des corps en lambeaux, selon les militants du CGRS. "Des martyrs et des blessés sont toujours bloqués sous les décombres" et le nombre des morts va augmenter.

 

Mardi, au moins 37 personnes ont péri dans les violences à travers le pays, dont 22 civils, 11 rebelles et quatre soldats, selon un bilan provisoire de l'OSDH qui ne tient pas compte des douze morts de l'attentat.

 

Fausses notes

 

Pour le vice-président syrien Farouk al-Chareh, apparu pour la première fois en public après un mois de spéculations sur une possible défection, la solution passe par "un arrêt des violences de la part de toutes les parties" afin de permettre "un dialogue national".

 

Ces déclarations tranchent avec celles du chef de la diplomatie Walid Mouallem, un faucon du régime, qui avait dit qu'il n'y aurait aucune négociation tant que le pays n'aurait pas été "purgé" des rebelles.

 

Depuis le début en mars 2011 de la révolte qui s'est transformée en guerre civile en raison de la répression menée par le régime, les violences ont fait plus de 25.000 morts, selon l'OSDH.

 

Ces violences ont aussi poussé à l'exode des centaines de milliers de Syriens qui ont trouvé refuge dans les pays voisins, principalement en Jordanie, en Turquie et au Liban.

 

La Turquie, qui accueille 80.000 réfugiés syriens, tente d'endiguer le flot. Mardi, ils étaient au moins 10.000 candidats à l'exil à se presser le long de la frontière.

 

Selon le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés, le nombre total de personnes réfugiées en Jordanie atteint désormais 214.000, contre plus de 200.000 il y a quatre jours.

 

La Turquie, qui a fixé à 100.000 le seuil d'acceptation des réfugiés, va demander jeudi à ses partenaires au Conseil de sécurité de l'ONU d'alléger le "fardeau" de son pays en plaidant pour la création en territoire syrien d'une "zone de protection" sous contrôle de l'ONU.

 

Mais une telle zone requiert une résolution de l'ONU, ce qui est loin d'être acquis avec l'opposition de la Russie à toute ingérence étrangère chez son allié syrien.

 

De son côté, l'Allemagne, suivant les Etats-Unis, a appelé l'opposition syrienne, minée par ses divisions, à s'unifier avant de former un gouvernement de transition, alors que le président français François Hollande avait dit qu'il reconnaîtrait un tel gouvernement.

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 15:05

 

Le producteur de cinéma syrien Orwa Nyrabia (né à Homs en 1977) a "disparu" ce jeudi 23 août à l'aéroport de Damas lorsqu'il s'apprêtait à partir pour l'Egypte.


La compagnie aérienne Egyptair a confirmé qu’Orwa n'a pas embarqué à bord de son vol, ce qui indique selon ses proches qu'il a été arrêté par un des services de renseignements du régime syrien, omniprésents à l'aéroport de la capitale.

 

Orwa Nyrabia est l'un des fondateurs de Doc Box, une société indépendante de production de films. Il est également co-fondateur d'un festival de films documentaires en Syrie (dont la dernière édition a été annulée pour protester contre la répression meurtrière du régime).

 

Egalement acteur, Orwa a joué dans "La porte du soleil", un film de l'Egyptien Yousri Nasrallah (inspiré par le roman du romancier libanais Elias Khoury), retenu en sélection officielle au festival de Cannes en 2004.

 

Orwa, qui a fait des études à l'intstitut supérieur de théatre à Damas, a été membre du jury dans plusieurs festivals au Moyen-Orient et en Europe.

 

Il a remporté le Prix EDN (European Documentary Network) en début 2012, et il a reçu avec Diana El-Jeiroudi un des prix du dernier Festival du film documentaire de Sarajevo en juillet dernier.

 

La France "choquée"

 

La France est "profondément choquée par la découverte des charniers à Daraya en Syrie, qui "apparaît comme un massacre de civils", a déclaré aujourd'hui le ministère des Affaires étrangères, qui s'inquiète aussi du sort du producteur syrien de cinéma Orwa Nyrabia.

"La France est profondément choquée par la découverte des charniers dans la localité de Daraya et ce qui apparait comme un massacre de civils", a déclaré le porte-parole du ministère, Philippe Lalliot. "Elle souhaite que toute la lumière soit faite sur les circonstances de cette tuerie, notamment par l'intermédiaire de la Commission d'enquête internationale mise en place par le Conseil des droits de l'Homme", a-t-il poursuivi.

Le porte-parole s'est aussi ému de la "disparition inexpliquée d'Orwa Nyrabia, célèbre producteur de cinéma syrien, alors qu'il s'apprêtait à partir pour l'Egypte depuis l'aéroport de Damas" le 23 Août. "La France partage l'inquiétude de sa famille et les assure de son soutien le plus sincère. Elle souhaite que son retour auprès de ses proches soit le plus rapide possible", a-t-il ajouté.

Depuis le début de la révolte contre le président Bachar el-Assad en mars 2011, les violences ont fait 25.000 morts, selon une ONG syrienne, et poussé plus de 200.000 Syriens à fuir vers les pays voisins, selon le Haut Commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR).

 

 

 

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27 août 2012 1 27 /08 /août /2012 11:46

 

La reporter de guerre japonaise tuée en couvrant la rébellion en Syrie a reçu neuf balles dont une fatale dans le cou, a annoncé dimanche la police à l'issue de l'autopsie à Tokyo.

 

131801886_title0h.jpg Mika Yamamoto a vraisemblablement essuyé une rafale de tirs des troupes gouvernementales à Alep, deuxième ville syrienne, confrontée durant ces dernières semaines à un pic de violences.

 

Selon les résultats de l'autopsie qui a duré plus de six heures, Yamamoto a été atteinte de neuf balles dont une au cou qui lui a été fatale, atteignant la moelle épinière, a annoncé une porte-parole de la police japonaise.

 

Le corps de la journaliste a été rapatrié par avion d'Istanbul, accompagné par son collègue de longue date Kazutaka Sato et deux de ses soeurs.

 

Yamamato, 45 ans, est le quatrième journaliste étranger tué en Syrie depuis mars 2011 et le premier reporter tué à Alep. Elle avait couvert de nombreux conflits armés, notamment en Afghanistan et en Irak.

 

Yamamoto est particulièrement connue des téléspectateurs japonais pour avoir survécu au bombardement par un char américain de l'hôtel Palestine à Bagdad en 2003. Ce bombardement avait tué deux journalistes, l'un de l'agence Reuters et l'autre d'une chaîne de radio espagnole.

 

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26 août 2012 7 26 /08 /août /2012 12:44

Environ 370 personnes ont été tuées lors des violences en Syrie, "dont au moins 200" à Daraya, près de Damas, a annoncé dimanche matin l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Les violences ont fait "200 morts au moins à Daraya", dont 80 ont été identifiés, a indiqué l'OSDH dans un communiqué, ajoutant que le bilan total des morts pour la journée de samedi dans le pays s'élevait à 370.

 

Le bilan de l'OSDH est impossible à confirmer de source indépendante compte tenu des restrictions imposées à la presse par Damas.

 

Dans la nuit de samedi à dimanche, l'OSDH avait fait état de la découverte "de dizaines de corps de citoyens non identifiés" à Daraya, dans la région de Damas. Les découvertes macabres de ce type, souvent les cadavres de personnes victimes d'une exécution sommaire, se multiplient en Syrie depuis quelques semaines.

 

De violents combats ont opposé samedi rebelles et soldats à Alep, deuxième ville de Syrie en proie aux bombardements et aux privations.

 

Depuis le début de la révolte contre le président Bachar al-Assad en mars 2011, les violences ont fait 25.000 morts, selon l'OSDH, et poussé plus de 200.000 Syriens à fuir vers les pays voisins, selon le Haut Commissariat aux réfugiés de l'ONU (HCR). (AFP).

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23 août 2012 4 23 /08 /août /2012 10:16

 

D’après les informations recueillies par l’agence Reuters auprès de militants dans le quartier de Nahar Aisha au sud de Damas, le journaliste Mossaab Mohamed Saeed Al-Odaallah travaillant pour les pages Culture du journal gouvernemental Tishreen, a été tué ce 22 août 2012 par des soldats de l’armée syrienne qui venaient de faire irruption à son domicile. Pour l’un de ses amis contactés par l’Agence France-Presse, il s’agit d’un assassinat ciblé pour le punir de sa proximité supposée avec l’opposition.

 

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Ce raid aurait eu lieu au moment où l’armée bombardait de manière intensive le sud de la capitale syrienne. Bombardement qui aurait fait 40 morts, 22 dans le quartier de Kafr Sousseh et 18 à Nahar Aisha.

Le journaliste, originaire de Deraa (sud du pays), utilisait un pseudonyme dans ses articles critiques à l’égard de la répression.

Il est impossible pour Reporters sans frontières de vérifier avec précision les circonstances exactes de la mort de ce journaliste, du fait de l’impossibilité pour des médias indépendants de se rendre sur les lieux.

Si ces informations sont avérées, Mossaab Al-Odaallah est le cinquième journaliste syrien et le dixième professionnel de l’information à trouver la mort depuis le début du conflit en Syrie en mars 2011. Ce drame intervient deux jours après la mort tragique de la journaliste japonaise Mika Yamamoto, le 20 août dernier, à Alep. Son mari (et confrère) témoigne dans cette vidéo. Par ailleurs, l’organisation est toujours sans nouvelles des deux journalistes de la chaîne Al-Hurra, le reporter palestinien Bashar Fahmi et son cameraman turc Cuneyt Unal, portés disparus depuis le 20 août. Ils seraient actuellement détenus par les forces de sécurité ou un groupe fidèle au régime.

En outre, Reporters sans frontières condamne l'arrestation par les forces de sécurité syriennes, le 18 août dernier, du journaliste Malek Abu Al-Kheir de la chaîne Orient TV alors qu’il se rendait de Damas à Beyrouth. Aucune information n’a été donnée sur les raisons de son arrestation, ni sur son lieu actuel de détention.

Au moins trente journalistes et citoyens-journalistes syriens croupissent actuellement dans les geôles syriennes.

 

source : Reporters Sans Frontières     

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22 août 2012 3 22 /08 /août /2012 21:41

Une grande opération de l'armée syrienne a fait des dizaines de morts parmi la population civile dans la région de Damas, a dénoncé mercredi une ONG syrienne au moment où Paris et Washington réitéraient leur appel à un départ du pouvoir du président Bachar al-Assad.

 

Alors que les combats font rage pour le contrôle de la ville stratégique d'Alep (nord), l'armée syrienne a mené une grande opération dans la région de Damas, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) qui rapporte la mort de 42 civils dans la seule ville de Maadamiyat al-Cham, dont certains auraient été sommairement exécutés.

 

Pendant ce temps, Paris et Washington répétaient leur volonté de voir Bachar al-Assad quitter rapidement le pouvoir après que le vice-Premier ministre syrien Qadri Jamil eut déclaré à Moscou que le régime était prêt à discuter de cette question dans le cadre de négociations avec l'opposition.

 

M. Jamil, également ministre du Commerce, avait toutefois estimé que cette question ne pouvait être posée comme préalable à l'ouverture d'un dialogue alors que l'opposition exclut tout dialogue avant le départ du pouvoir de M. Assad, dont la famille gouverne le Syrie depuis plus de quatre décennies.

 

Selon des sources politiques à Damas, M. Jamil s'est rendu à Moscou, fidèle allié du régime, pour discuter d'un projet d'organiser une élection présidentielle anticipée avec la participation de tous les candidats qui le souhaitent, y compris Bachar al-Assad, sous une supervision internationale.

 

"Plus vite Assad s'en ira, plus nous aurons de chances de passer rapidement au +jour d'après+", pour une transition en Syrie, a réagi le département d'Etat en ne voyant rien de "terriblement nouveau" dans les propos de M. Jamil.

 

Interrogé à la radio sur une éventuelle démission du président syrien, le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault a répondu mercredi: "il faut y arriver", réaffirmant que "l'objectif est de trouver les conditions d'une transition politique".

 

Plus d'un mois de combats acharnés sur le front d'Alep

 

Sur le terrain, les combats et les bombardements se poursuivaient notamment à Alep (355 km au nord de Damas), capitale économique de Syrie où rebelles et soldats se livrent une bataille acharnée depuis plus plus d'un mois. Mardi, 31 civils, dont cinq femmes et cinq enfants, y ont trouvé la mort, selon l'OSDH qui rapporte également la mort de 15 combattants.

 

Par ailleurs, le bilan des 42 morts à Maadamiyat al-Cham, une localité où vivent chrétiens, sunnites et alaouites à 6 km de Damas, risque de s'alourdir alors que l'armée a ouvert le feu sur une procession funèbre, selon l'OSDH qui rapporte la mort mardi de 198 personnes dans les violences en Syrie.

 

Depuis le début des manifestations contre le régime de Bachar al-Assad en mars 2011 ayant pris une tournure violente en raison de la répression, 23.000 personnes ont péri selon l'OSDH, et 17.000 selon l'ONU.

 

Le conflit syrien menace par ailleurs de se propager au Liban voisin, un pays à l'équilibre confessionnel fragile où des affrontements armés entre Alaouites pro-régime syrien et Sunnites anti-régime syrien ont fait mardi six morts et 75 blessés dans la ville de Tripoli (nord).

 

Le bruit des fusillades était entendu par intermittence mercredi dans cette ville libanaise. L'armée libanaise, censée séparer les protagonistes, a eu 15 blessés dans ses rangs, selon une source militaire.

 

Le président français François Hollande s'était entretenu la veille de la transition politique avec le chef de la principale coalition d'opposition, le Conseil national syrien (CNS), Abdel Basset Sayda.

 

Et il avait répété son souhait de voir Bachar al-Assad quitter le pouvoir en recevant cette semaine le nouveau médiateur international pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, qui avait suscité la colère de l'opposition syrienne en refusant de prendre position sur la question d'un départ de M. Assad.

 

Mais les Etats-Unis, les Européens et plusieurs pays arabes refusent une candidature de M. Assad au scrutin prévu normalement en 2014, selon ces sources. (AFP)

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19 août 2012 7 19 /08 /août /2012 11:24

Les violences ont fait 129 morts à travers le pays vendredi, dont 90 civils, 10 rebelles et 29 soldats.

 

Selon l'OSDH, plus de 40 corps non identifiés ont été retrouvés vendredi à Damas et sa province, et plus de 65 corps la veille à Qatana, à 20 km au sud-ouest de la capitale, selon l'OSDH. Des militants ont affirmé que ces derniers avaient été exécutés, sans préciser s'il s'agissait de civils ou de rebelles.

 

"Depuis quelques jours, on retrouve de plus en plus de corps non identifiés qui sont enterrés sans qu'on soit en mesure de savoir à qui ils appartiennent", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH, réclamant une enquête à ce sujet.

 

Les violences se poursuivent alors qu'un nouveau médiateur international, l'ancien chef de la diplomatie algérienne Lakhdar Brahimi, 78 ans, a été nommé vendredi pour prendre le relais de Kofi Annan, dont le plan de paix a échoué.

 

Cette nomination est intervenue au lendemain de la décision du Conseil de sécurité de mettre fin à la mission des observateurs de l'ONU qui étaient chargés de surveiller un cessez-le-feu jamais appliqué.

 

Mais le nouvel émissaire des Nations unies et de la Ligue arabe en Syrie s'est d'ores et déjà dit peu confiant quant à ses chances de mettre fin au conflit, déclarant sur la chaîne de télévision France 24: "je vais vraiment faire de mon mieux".

 

Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a appelé à un soutien international "fort, clair et unifié" à M. Brahimi alors que les divisions persistantes des grandes puissances sur le dossier syrien avaient conduit M. Annan à jeter l'éponge le 2 août.

 

La Chine, alliée de Damas, et les Etats-Unis, qui réclament le départ de Bachar al-Assad, ont promis leur soutien à M. Brahimi.

 

 

Les forces du régime syrien pilonnaient samedi plusieurs bastions rebelles notamment dans le nord du pays au lendemain de la nomination du diplomate algérien Lakhdar Brahimi comme nouveau médiateur international dans le conflit.

 

La localité d'Azaz, dans le nord de la Syrie a été bombardée samedi par l'aviation du régime, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Cette localité rebelle de 70.000 habitants située dans la province d'Alep, près de la frontière avec la Turquie, avait déjà été la cible d'un raid aérien mercredi qui avait fait près de 40 morts, selon cette même organisation qui s'appuie sur un réseau de militants et de témoins.

 

Par ailleurs, des quartiers d'Alep, théâtre depuis près d'un mois d'une bataille cruciale entre les rebelles et le régime, étaient touchés par des bombardements et des combats.


La ville de Hirak, dans la province de Deraa (sud), était violemment pilonnée par les forces régulières, tandis qu'à Homs (centre), où les rebelles contrôlent encore plusieurs quartiers, le secteur de Khaldiyé était bombardé, faisant un mort parmi les civils.

  

 

Alors que les rebelles ne cessent de réclamer, outre des armes, une zone d'exclusion aérienne comme cela avait été le cas en Libye, le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, s'est déclaré hostile à cette idée, dans une interview qui doit être diffusée samedi par la chaîne de télévision Sky News Arabia.

 

Moscou reste le plus fort soutien du régime syrien et a mis son veto à trois reprises avec Pékin à des résolutions du Conseil de sécurité menaçant Damas de sanctions.

 

Principal allié régional de Damas, Téhéran a pour sa part accepté une proposition du président égyptien Mohamed Morsi pour la création d'un groupe de contact sur la Syrie avec l'Egypte, l'Iran, mais aussi l'Arabie saoudite et la Turquie, deux pays qui soutiennent les insurgés.

 

Les violences en Syrie, qui ont fait plus de 23.000 morts en 17 mois, font de plus en plus craindre une propagation du conflit au Liban voisin où des dizaines de Syriens et deux Turcs ont été enlevés cette semaine par des hommes armés chiites en représailles aux rapts de certains de leurs coreligionnaires en Syrie.

 

L'ambassade américaine à Beyrouth a fait état de "menaces d'attaques accrues contre les citoyens américains au Liban" et la Turquie a appelé ses ressortissants à ne pas se rendre au pays du Cèdre, peu après des appels similaires lancés par cinq monarchies du Golfe, dont l'Arabie saoudite.

 

Allié de l'Iran et du régime syrien, le chef du Hezbollah chiite libanais, Hassan Nasrallah, a déclaré que son mouvement armé n'avait "pas pu contrôler les réactions" des preneurs d'otages chiites au Liban. Le Hezbollah a été accusé par Washington de jouer "un rôle central" dans la répression en Syrie.

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Le 15 mars 2011, la Syrie entre en révolution. La contestation débute dans la ville de Deraa, puis s’étend peu à peu à tout le pays. L’armée investit massivement les villes et plonge le peuple dans un quotidien incertain et dangereux. Ce site témoigne du soulèvement d'un pays pour une démocratie. Isolé, le peuple livre seul sa révolution face à une dictature transmise de père en fils depuis 1970.


 

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