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24 janvier 2015 6 24 /01 /janvier /2015 15:58

 

L'armée de l'air syrienne a mené vendredi des raids meurtriers sur une localité rebelle proche de Damas, tuant 42 civils, dont six enfants, a rapporté l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui a dénoncé un "massacre".

"Le nombre de personnes tuées dans un massacre commis par les avions de guerre du régime contre le village de Hammouriyé, dans la Ghouta orientale, s'élève à 42 dont six enfants", a indiqué vendredi 23 janvier l'Observatoire syrien des droits de l'Homme. Cette ONG basée en Grande-Bretagne bénéficie d'un vaste réseau de sources à travers la Syrie. 

L'OSDH avait donné un premier bilan de 32 morts.

Un raid après la prière

Selon les Comités locaux de coordination (LCC, qui regroupent des militants hostiles au régime), le raid a visé une place du village au moment où les fidèles sortaient de la mosquée après la prière de vendredi.

La région de la Ghouta orientale est tenue par les rebelles et subit depuis plus d'un an un siège impitoyable de l'armée. Dans ce secteur situé à l'est de Damas, des dizaines de milliers de civils sont affectés par les pénuries de nourriture et de médicaments.

L'armée de l'air syrienne a commencé durant l'été 2012 à bombarder les zones tenues par la rébellion et est accusée par les organisations de défense des droits de l'Homme de mener ces raids sans discerner cibles civiles et militaires.

Plus de 200 000 personnes ont péri dans le conflit en Syrie, déclenché en mars 2011 par la répression d'une contestation populaire qui a dégénéré en guerre civile. Ce conflit s'est depuis élargi avec l'apparition de groupes jihadistes luttant à la fois contre des groupes rebelles et le régime de Bachar al-Assad.

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18 janvier 2015 7 18 /01 /janvier /2015 14:28

 

L'Unicef a annoncé mardi que quelque 670 000 enfants étaient privés d'éducation dans les zones syriennes contrôlées par l'EI et qu'au moins 160 enfants avaient perdu la vie en 2014 dans des attaques contre des écoles.

Quelque 670 000 enfants sont privés d'éducation dans les zones de l'est de la Syrie contrôlées par l'organisation de l’État islamique (EI), où les écoles ont été fermées en attendant une révision "religieuse" des programmes, a déclaré, mardi 6 janvier, l'Unicef.

"En décembre, l'État islamique a ordonné l'arrêt de l'enseignement dans les zones sous son contrôle", a expliqué Christophe Boulierac, porte-parole du Fonds des Nations Unies pour l'enfance, lors d'une conférence de presse à Genève. "L'État islamique dit que les programmes doivent être remaniés et conçus différemment."

Ces fermetures d'écoles affectent les élèves du primaire et du secondaire à Raqqa et dans les zones rurales des provinces de Daïr al- Zour et d'Alep, a dit Christophe Boulierac.

À cela s'ajoutent des attaques fréquentes contre les établissements, rappelle l'Unicef, qui estime à au moins 160 le nombre d'enfants tués dans ces raids l'année dernière en Syrie, alors que près de 2,4 millions d'enfants ont dû interrompre leur scolarité en raison du conflit.

"Entre janvier et décembre, il y a eu au moins 68 attaques contre des écoles qui ont tué au moins 160 enfants et blessé 343 autres", a déclaré lors d'une conférence de presse le porte-parole de l'Unicef.

"Les écoles doivent rester des zones de paix et de confiance pour les enfants"

Il a précisé que ces chiffres étaient "certainement sous-estimés en raison de la difficulté d'accéder aux informations".

Selon l'Unicef, entre 2,1 et 2,4 millions d'enfants syriens ne peuvent aller à l'école en raison de l'insécurité qui règne sur le territoire. "Les écoles doivent rester des zones de paix et de confiance pour les enfants, sans peur de blessure ou de la mort", souligne l'Unicef.

Le conflit, commencé en mars 2011 par des manifestations pacifiques violemment réprimées par les autorités, s'est transformé en une guerre civile où les rebelles affrontent non seulement le régime, mais aussi des groupes jihadistes, qui s'en prennent aussi bien au régime qu'aux rebelles "modérés".

Les violences ont fait plus de 200 000 morts en près de quatre ans, dont plus de 76 000 en 2014, année la plus sanglante du conflit, selon des données de l'Observatoir syrien des droits de l'Homme. L'Unicef estime pour sa part que plus de 8 millions d'enfants ont été affectés par le conflit, dont 1,7 million sont actuellement réfugiés.

Avec AFP et Reuters

 

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10 janvier 2015 6 10 /01 /janvier /2015 00:52

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Source : https://twitter.com/mathieu_Llorens/status/553561515018969090/photo/1

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15 avril 2014 2 15 /04 /avril /2014 23:11

À la fin de 2013, la guerre civile en Syrie avait fait quelque 9 millions de déplacés – hommes, femmes et enfants. Bien que la plupart d’entre eux aient été transférés dans des régions moins troublées du pays, environ un quart ont fui la Syrie. Cet exode incessant a provoqué dans les pays voisins une crise humanitaire, qui déborde maintenant en Europe et au­delà... LIRE LA SUITE

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6 décembre 2013 5 06 /12 /décembre /2013 00:34

L'Unicef et l'organisation humanitaire Oxfam ont sonné l'alarme mardi et lancé un appel urgent aux dons pour des millions de Syriens, en grande partie des enfants, déplacés par la guerre, à l'approche de l'hiver qui s'annonce très rude.

 

Oxfam a lancé une campagne baptisée les "12 jours du don", visant à récolter des fonds pour les Syriens s'apprêtant à passer un hiver difficile au Liban et en Jordanie.

 

"Les températures au Liban et en Jordanie sont déjà en train de chuter, mais le pire de l'hiver est encore à venir. (Or) de nombreuses personnes n'ont que les vêtements d'été qu'elles portaient quand elles ont fui la Syrie, et celles vivant dans des tentes n'ont qu'un simple tapis ou un fin matelas pour dormir sur le sol froid", a souligné Oxfam, qui espère récolter 1,6 million de dollars.

 

L'actrice britannique Michelle Dockery, qui a lancé cette campagne, a souligné que l'ONG avait "vraiment besoin de l'aide du public" pour pouvoir "apporter des kits +hiver+ à de nombreuses familles parmi les plus pauvres".

 

Ces kits comportent des couvertures, des chauffages au gaz avec des recharges pour quatre mois, et des bâches en plastique pour ceux qui vivent dans des tentes, afin de les protéger de la pluie et de la neige. De l'argent et des bons pour l'hiver doivent aussi être distribués au Liban.

 

Michelle Dockery, qui a visité le mois dernier un camp de réfugiés syriens en Jordanie, a souligné que ce qu'elle avait vu était "difficile à transcrire en mots".

 

"Des mères m'ont dit que leurs enfants étaient déjà incapables de dormir en raison du froid et que cela allait s'aggraver" avec la chute des températures, a confié l'actrice, qui s'est notamment fait connaître pour son rôle dans la série Downton Abbey.

 

Les réfugiés "ne peuvent pas s'acheter du fioul pour faire fonctionner des réchauds, des vêtements supplémentaires ni des couvertures", a-t-elle souligné, en précisant qu'en Jordanie des réfugiés lui avaient dit que "leurs tentes avaient été inondées après seulement une heure d'averse".

 

Oxfam s'inquiète des risques sanitaires, le froid et les mauvaises conditions de vie favorisant la propagation d'infections respiratoires, en particulier parmi les enfants.

 

Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) s'est lui aussi alarmé de la situation, alors que 5,5 millions d'enfants, contre 1,3 l'année dernière, sont vulnérables à l'approche de l'hiver très rude qui s'annonce, selon l'organisation.

 

"Des millions d'enfants syriens déplacés ont dû se réfugier dans des conditions, franchement, inappropriées. Quand s'ajoutent à cela des températures glaciales et la pluie, les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement susceptibles de contracter des maladies", a expliqué la directrice régionale de l'UNICEF pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, Maria Calivis, dans un communiqué.

 

Il y a plus de 436.000 enfants de moins de 5 ans réfugiés au Liban, en Jordanie, en Turquie et en Afrique du nord, vivant dans des camps de réfugiés, précise l'UNICEF qui lance un appel "urgent" aux fonds pour pouvoir fournir "une assistance vitale aux enfants et familles en Syrie et les pays voisins", faisant état d'un déficit de financement qui se monte à 13 millions de dollars.

 

Le Haut-Commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) a estimé vendredi à plus de trois millions le nombre de Syriens ayant fui leur pays, majoritairement vers des pays voisins, comme la Jordanie, le Liban, la Turquie et l'Egypte, depuis le début des violences en mars 2011.

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 02:29

 Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé mardi le gouvernement syrien à multiplier les efforts pour assurer la livraison la plus rapide possible de l'aide humanitaire en Syrie, en proie à un conflit armé depuis 2011.

 

"Nous vous appelons à faire plus pour assurer le plus rapidement possible et sans procédures bureaucratiques la livraison de l'aide humanitaire à ceux qui en ont besoin", a déclaré M. Lavrov, cité par les agences de presse russes, au cours d'une rencontre avec une délégation du gouvernement syrien à Moscou.

 

"Nous apprécions que les autorités syriennes ne cèdent pas à des provocations et renforcent la coopération avec des agences humanitaires pour soulager le sort de la population, tout en poursuivant la lutte contre le terrorisme", a-t-il ajouté.

 

M. Lavrov a notamment rencontré mardi Bouthaina Shaaban, conseillère du président syrien Bachar al-Assad, et le vice-ministre des Affaires étrangères syrien Fayçal Moqdad, qui avaient déjà eu de premiers entretiens à Moscou lundi dans le cadre des pourparlers en vue de la préparation de Genève-2.

 

La conférence Genève-2 vise à réunir des représentants du pouvoir et de l'opposition afin de tenter de parvenir à un règlement politique du conflit en Syrie qui a fait plus de 120.000 morts depuis mars 2011.

 

La Coalition nationale de l'opposition syrienne a annoncé être prête à prendre part à cette réunion, à condition que le président Assad remette ses pouvoirs et soit exclu de toute phase transitoire. La Russie, alliée de Damas, s'est toujours opposée à ce type de conditions.

 

"Nous sommes tout à fait d'accord avec votre position concernant les préparatifs de la conférence de Genève. Ils doivent être faits sans conditions préalables", a déclaré M. Moqdad, pendant la rencontre avec M. Lavrov.

 

Pour sa part, le chef de la diplomatie russe a réitéré la nécessité d'inviter à Genève-2 des représentants de tous les pays qui influent sur la situation en Syrie, en particulier l'Iran.

 

"Il est d'importance vitale que tous ceux qui exercent une certaine influence sur l'évolution de la situation en Syrie soient présents à l'ouverture de la conférence", a souligné M. Lavrov.

 

Il a précisé envisager d'évoquer la participation de l'Iran à Genève-2, ainsi que d'autres questions liées aux préparatifs de cette conférence, au cours d'une rencontre avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui aura lieu dans les "prochains jours" selon M. Lavrov.

 

L'Iran entretient d'étroites relations avec le président syrien et est soupçonné d'armer les milices libanaises du Hezbollah qui combattent aux côtés des troupes du régime syrien.

 

Les responsables du gouvernement syrien se sont également entretenus mardi avec une délégation gouvernementale iranienne, dans le cadre de leur visite à Moscou.

 

"Nous allons continuer d'apporter notre soutien à la Syrie qui fait face à une révolte", a assuré un vice-ministre des Affaires étrangères iranien, Hossein Amir-Abdollahian, au cours de cet entretien.

 

La Russie pourrait également accueillir à Moscou pour des négociations le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Jarba, après le départ de la délégation du gouvernement syrien, selon le ministre russe des Affaires étrangères. (AFP).

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 09:38

La Maison Blanche a estimé jeudi qu'une "ligne rouge" avait été franchie en Syrie et accusé le président Bachar al-Assad d'avoir utilisé des armes chimiques, dont du gaz sarin, annonçant un soutien militaire, sans autres précisions, aux rebelles syriens.

 

Les Etats-Unis, travaillant de concert avec leurs alliés de l'Union européenne, se sont abstenus de détailler la forme que prendrait cette assistance militaire. Ils n'ont pas, à ce stade, annoncé de décision d'armer les rebelles face au régime de Bachar al-Assad, évoquant simplement une augmentation de son aide non létale et assurant qu'elle prendrait "des décisions à (son) propre rythme".

 

L'administration a aussi souligné qu'aucune décision sur une zone d'exclusion militaire n'avait encore été prise.

 

Les Etats-Unis vont toutefois laisser en Jordanie, pays frontalier de la Syrie, des chasseurs F-16 et des missiles Patriot, ainsi qu'une unité de Marines sur des navires amphibies, à la fin d'exercices militaires communs, a précisé un responsable américain de la Défense sous couvert d'anonymat.

 

Entre 100 et 150 personnes au minimum ont été tuées dans des attaques chimiques en Syrie, a annoncé dans un communiqué Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale du président américain Barack Obama.

 

"Le président a clairement dit que l'utilisation d'armes chimiques, ou le transfert d'armes chimiques à des groupes terroristes, était une ligne rouge pour les Etats-Unis", a-t-il expliqué. "Le président a affirmé que le recours à des armes chimiques changerait son équation, et c'est le cas".

 

"Nous pensons que le régime Assad garde le contrôle de ces armes. Nous ne disposons pas d'informations solides, corroborées, indiquant que l'opposition en Syrie a acquis ou utilisé des armes chimiques", a-t-il encore indiqué.

 

Moscou informé

 

Le sénateur républicain John McCain a loué les déclarations de la Maison Blanche mais réclamé une nouvelle fois l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne et la livraison d'armes lourdes.

 

"Il est temps d'agir de façon décisive. Nous avons besoin d'armes lourdes capables de s'en prendre aux chars, et nous avons besoin de missiles sol-air (...) La seule chose qui changera l'équation sur le champ de bataille est la destruction de la capacité aérienne (du régime Assad) et l'établissement d'une zone sûre" d'exclusion aérienne.

 

L'ambassadeur britannique à l'ONU, Mark Lyall Grant, a rappelé de son côté que son pays affirme "depuis un moment qu'il existe des preuves convaincantes de l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien", ajoutant que le Royaume-Uni était "en consultations avec le gouvernement américain et les autres alliés sur les prochaines étapes".

 

Attendu en Irlande du Nord en début de semaine prochaine pour le sommet du G8, Barack Obama y consultera ses partenaires au sujet de la Syrie, a assuré Ben Rhodes, précisant que les Etats-Unis ont déjà "communiqué les informations sur les armes chimiques aux Russes".

 

Moscou est jusqu'ici un soutien indéfectible du régime Assad et a bloqué à l'ONU toutes les résolutions contraignantes contre Damas.

 

"Nous pensons que la Russie et tous les membres de la communauté internationale devraient être préoccupés" par un recours à de tels armements, a remarqué M. Rhodes.

 

L'annonce américaine, neuf jours après que la France a déclaré être certaine de l'utilisation d'armes chimiques, intervient alors que l'aéroport international de Damas a été la cible jeudi d'une rare attaque au mortier par les rebelles, selon les médias officiels.

 

Face aux récentes victoires de l'armée syrienne sur les rebelles, une rencontre est prévue vendredi en Turquie entre des représentants de pays soutenant l'opposition et le chef du Conseil militaire suprême de l'armée syrienne libre, Sélim Idriss, pour discuter d'une "mise en oeuvre concrète" de l'aide à la rébellion.

 

Les rebelles ont par ailleurs pris le contrôle d'une position stratégique de l'armée à mi-chemin entre Damas et Alep (nord), tuant six soldats et s'emparant d'armes et munitions.

 

Les médias pro-régime avaient affirmé dimanche que les troupes gouvernementales se préparaient justement à l'assaut d'Alep pour y écraser la rébellion.

 

"Tueries incessantes"

 

Sur un autre front, l'armée et le Hezbollah libanais ont pris d'assaut le village de Husseiniyé, dans la province de Homs (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

Husseiniyé se situe près de la région de Qousseir, tombée la semaine dernière aux mains de l'armée grâce notamment au Hezbollah, dont la participation au conflit qui a fait plus de 93.000 morts selon un nouveau bilan de l'ONU est dénoncée par les pays occidentaux et du Golfe. Elle exacerbe en outre les tensions confessionnelles en Syrie, pays à majorité sunnite, mais aussi au Liban.

 

Les hélicoptères du régime ont également bombardé Aarsal, une localité libanaise servant de relais pour l'acheminent d'armes et de rebelles. Paris et Washington ont dénoncé cette attaque à laquelle l'armée libanaise a assuré vouloir riposter si elle se répétait.

 

Le chef de l'opposition libanaise Saad Hariri a accusé le Hezbollah d'être porteur d'un projet "destructeur" pour la coexistence entre les différentes confessions au Liban.

 

En Egypte, d'influents oulémas sunnites venant de plusieurs pays arabes ont appelé à mener le jihad en Syrie contre le régime "confessionnel" de Bachar al-Assad, et dénoncé l'appui fourni par le Hezbollah.

 

Dans un nouveau rapport, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Navi Pillay a dénoncé "les tueries incessantes" en Syrie. (AFP).

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 22:05

Mars en Syrie a été le mois le plus sanglant en deux années de conflit, avec plus de 6.000 morts dont un tiers de civils, a dit lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

Opposé au régime de Bachar al Assad, basé à Londres mais s'appuyant sur un réseau d'informateurs locaux, l'OSDH dénombre méthodiquement les victimes dans les deux camps depuis le début, en mars 2011, de la révolte contre le président syrien devenue une guerre civile.

 

L'ONG dit avoir recensé à ce jour 62.554 morts confirmées. "Mais nous savons que le bilan est beaucoup plus élevé", précise son président Rami Abdelrahman. "Nous estimons qu'il tourne en fait autour de 120.000. De nombreux bilans sont plus difficiles à étayer donc nous ne les incluons pas encore officiellement."

 

Comme en février, un tiers des personnes tuées en mars sont des civils, dont près de 300 enfants. Depuis le début du soulèvement, 4.390 enfants ont trouvé la mort en Syrie selon l'OSDH.

 

Les Nations unies estiment à plus de 70.000 le nombre de morts dans le conflit syrien.

 

Rami Abdelrahman souligne que chaque camp a tendance à sous-estimer ses pertes pour entretenir le moral de ses partisans.

 

"Il y a certains groupes où il nous a fallu plus de temps pour avoir accès aux sources", explique-t-il. "Par exemple, nous avons commencé à recenser beaucoup plus tard les pertes des chabiha", dit-il en référence aux milices progouvernementales.

 

L'Observatoire évalue à 12.000 le nombre de miliciens tués mais ne les a pas inclus dans son décompte.

 

De même elle ignore le nombre de morts parmi les dizaines de milliers d'individus mis en prison par les forces loyalistes depuis les premières manifestations. Ni celui des soldats tués après avoir été capturés par les rebelles. Mais les militants d'opposition évaluent leur nombre à plusieurs milliers.

 

L'OSDH n'a pas pu déterminer l'identité de quelque 2.250 combattants rebelles tués dans les combats mais il pense que la plupart sont des combattants étrangers venus participer à la 'guerre sainte' (djihad) dans les rangs des insurgés islamistes. (REUTERS).

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 23:15

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"Dieu punira Bachar et les siens pour avoir transformé nos jardins publics en cimetières" lance Mohammad Assad. Il se recueille, un exemplaire du Coran entre les mains, sur la tombe de son fils aîné près d'une balançoire dans un parc de Deir Ezzor, dans l'est syrien.

 

Hommes, femmes, enfants, combattants parfois tout juste sortis de l'adolescence: le Parc El-Machtal accueille chaque jour de nouvelles victimes du conflit qui déchire la Syrie depuis qu'un soulèvement contre le régime du président Bachar al-Assad lancé il y a deux ans s'est transformé en lutte armée.

 

Oum Mohammad, elle, pleure son fils de 11 ans, tué par un bombardement.

"Je viens tous les jours du lever du soleil jusque vers 16h pour être avec mon petit. C'est une façon de rester à ses côtés... Je l'accompagne, je lui dépose des versets du Coran et je parle avec lui". Le garçonnet a été tué par des éclats d'artillerie alors qu'il jouait devant le domicile familial avec un de ses meilleurs amis, tué lui aussi.

"Il était mon sourire, ma motivation pour sourire chaque jour au milieu de cette guerre et maintenant il est mort", se lamente cette mère, se griffant le visage avec les ongles, avant d'insulter le régime Assad.

 

"Depuis neuf mois, tout ce qu'on a reçu de la part du gouvernement de Syrie, ce sont des bombes et encore des bombes", ironise le fossoyeur, Abdelrazzak.

"Mes enfants ne peuvent sortir car c'est trop dangereux. Cela fait neuf mois qu'ils sont cloîtrés à la maison car j'ai dû enterrer tellement d'enfants de mes propres mains, que je ne veux pas avoir à le faire avec les miens", soupire-t-il. "Je n'aurais jamais pensé que le jardin où jouaient mes enfants finirait par etre transformé en cimetière", dit-il, désignant une multitude de monticules de terre, certains ornés de quelques fleurs en plastique.

"Est-ce bien la peine"

 

Deir Ezzor, ancien fleuron de l'industrie pétrolière syrienne, a été entraîné dans le conflit en juin 2012, et plus de 3.000 personnes y ont péri depuis selon Abdelrazzak, ancien employé des puits de pétrole devenu fossoyeur.

 

Le cimetière municipal ayant rapidement été débordé, les parcs municipaux ont été réquisitionnés.

 

Dans le seul parc El-Machtal gisent 160 "martyrs" -- certains ne sont pas identifiés, et la tombe ne contient parfois qu'un membre, seul reste d'un corps pulvérisé par les bombes.

 

Abdelrazzak a noté dans un carnet la disposition des tombes et ce qu'on sait de leur occupant. "Si jamais un obus ou une roquette explose et détruit les tombes, je saurai où va chaque corps grâce à ce dessin. Nous ne pouvons permettre que les familles prient pour des défunts qui ne sont pas les leurs".

 

De l'autre côté du parc, une femme agenouillée caresse la terre fraîchement retournée et lance: "Saad, pourquoi? Pourquoi fallait-il que tu t'en ailles?" Son frère, Saad Haj Chehab, est mort le 16 février dernier à seulement 17 ans, pendant qu'il combattait contre le régime.

"Mon frère est mort en combattant un dictateur. Nous sommes fiers de lui", explique un de ses frères, Ahmad Taj Haj Chebab, qui combat lui même, comme ses trois autres frères, aux côtés de l'Armée syrienne libre (ASL).

 

Un groupe de combattants entre dans le parc, arme à l'épaule. Ils déambulent parmi les tombes avant de s'arrêter devant l'une d'elles, sur laquelle un jeune homme s'effondre en pleurant.

"C'est mon père... Il est mort dans un bombardement du régime. J'étais au front quand il a été enterré et je n'ai pas pu lui faire mes adieux", sanglote-il, avant de crier "père, pardonnes-moi".

"Chaque jour je vois des scènes comme celles-ci. Des jeunes pleurant leurs parents. Les parents pleurant leurs enfants", soupire le fossoyeur. "Tant de sang, est-ce bien la peine? Sincèrement, je me demande cela chaque jour quand ils arrivent ici pour que je les enterre dans ce cimetière. Et je n'ai toujours pas trouvé la réponse," reconnaît Abdelrazzak. (AFP).

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 12:37

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Les enfants sont de plus en plus utilisés sur la ligne de front en Syrie, les deux parties en conflit n'hésitant pas à s'en servir comme soldats ou même boucliers humains, dénonce mercredi une organisation de défense des droits de l'Homme.

 

 

"Deux millions d'enfants coincés en Syrie sont les victimes innocentes" d'un conflit sanglant, déplore de façon plus générale Save the children dans un rapport publié à l'occasion des deux ans de guerre en Syrie.

 

Ces enfants "risquent en permanence la malnutrition, la maladie, le traumatisme", ajoute cette ONG basée en Grande-Bretagne.

 

Ils sont "de plus en plus mis directement en danger lorsqu'ils sont recrutés par les groupes armés et les forces" gouvernementales. Les deux parties du conflit ont tendance à les recruter "comme messagers, gardes, informateurs ou combattants", précise-t-elle.

 

"Pour beaucoup d'enfants et leur famille, c'est vu comme une source de fierté. Mais des enfants sont recrutés de force dans des opérations militaires, et certains âgés de seulement 8 ans ont été utilisés comme boucliers humains", ajoute l'ONG.

 

Des milliers d'enfants ont connu la malnutrition, et des millions ont dû fuir leur maison, certains vivant dans des granges, des parcs, et parfois même dans des grottes.

 

"Pour des millions d'enfants syriens, l'innocence de l'enfance a été remplacée par la cruelle réalité de tenter de survivre à la guerre", indique Carolyn Miles, la présidente de Save the Children.

 

"Beaucoup vivent désormais dehors, luttant pour trouver de quoi manger, sans médicaments adaptés s'ils tombent malades ou sont blessés".

 

"Nous ne pouvons permettre qu'une telle situation perdure; les vies de trop d'enfants sont en jeu", ajoute-t-elle.

 

L'ONG appelle toutes les parties à autoriser l'accès aux zones de conflit et au gouvernements des pays étrangers de tenir leurs promesses de dons de 1,5 milliard de dollars d'aide humanitaire.

 

La révolte contre le régime du président Bachar al-Assad, déclenchée en mars 2011, s'est transformée au fil des mois en une guerre civile qui a fait 70.000 morts selon l'ONU. (AFP).

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Le 15 mars 2011, la Syrie entre en révolution. La contestation débute dans la ville de Deraa, puis s’étend peu à peu à tout le pays. L’armée investit massivement les villes et plonge le peuple dans un quotidien incertain et dangereux. Ce site témoigne du soulèvement d'un pays pour une démocratie. Isolé, le peuple livre seul sa révolution face à une dictature transmise de père en fils depuis 1970.


 

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