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27 novembre 2013 3 27 /11 /novembre /2013 11:45

"Soirée-événement" à l'occasion de la Journée internationale des droits de l'enfant, organisée par l'association Syrie Moderne démocratique laïque et le CCFD- Terre solidaire à l'Institut du Monde Arabe (IMA).  

Lors de la soirée, ont été présentées les cartes postales lauréates du concours 1001 cartes pour les enfants de Syrie, en présence des membres du jury, personnalités du monde des arts et des lettres. Opération de solidarité avec les enfants syriens. Les cartes lauréates sont vendues aux profit d'actions humanitaires pour aider les enfants.

Pour toute info sur l'opération et achat des cartes : www.cartes-enfants-syrie.com

 

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21 novembre 2013 4 21 /11 /novembre /2013 02:29

 Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a appelé mardi le gouvernement syrien à multiplier les efforts pour assurer la livraison la plus rapide possible de l'aide humanitaire en Syrie, en proie à un conflit armé depuis 2011.

 

"Nous vous appelons à faire plus pour assurer le plus rapidement possible et sans procédures bureaucratiques la livraison de l'aide humanitaire à ceux qui en ont besoin", a déclaré M. Lavrov, cité par les agences de presse russes, au cours d'une rencontre avec une délégation du gouvernement syrien à Moscou.

 

"Nous apprécions que les autorités syriennes ne cèdent pas à des provocations et renforcent la coopération avec des agences humanitaires pour soulager le sort de la population, tout en poursuivant la lutte contre le terrorisme", a-t-il ajouté.

 

M. Lavrov a notamment rencontré mardi Bouthaina Shaaban, conseillère du président syrien Bachar al-Assad, et le vice-ministre des Affaires étrangères syrien Fayçal Moqdad, qui avaient déjà eu de premiers entretiens à Moscou lundi dans le cadre des pourparlers en vue de la préparation de Genève-2.

 

La conférence Genève-2 vise à réunir des représentants du pouvoir et de l'opposition afin de tenter de parvenir à un règlement politique du conflit en Syrie qui a fait plus de 120.000 morts depuis mars 2011.

 

La Coalition nationale de l'opposition syrienne a annoncé être prête à prendre part à cette réunion, à condition que le président Assad remette ses pouvoirs et soit exclu de toute phase transitoire. La Russie, alliée de Damas, s'est toujours opposée à ce type de conditions.

 

"Nous sommes tout à fait d'accord avec votre position concernant les préparatifs de la conférence de Genève. Ils doivent être faits sans conditions préalables", a déclaré M. Moqdad, pendant la rencontre avec M. Lavrov.

 

Pour sa part, le chef de la diplomatie russe a réitéré la nécessité d'inviter à Genève-2 des représentants de tous les pays qui influent sur la situation en Syrie, en particulier l'Iran.

 

"Il est d'importance vitale que tous ceux qui exercent une certaine influence sur l'évolution de la situation en Syrie soient présents à l'ouverture de la conférence", a souligné M. Lavrov.

 

Il a précisé envisager d'évoquer la participation de l'Iran à Genève-2, ainsi que d'autres questions liées aux préparatifs de cette conférence, au cours d'une rencontre avec le secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui aura lieu dans les "prochains jours" selon M. Lavrov.

 

L'Iran entretient d'étroites relations avec le président syrien et est soupçonné d'armer les milices libanaises du Hezbollah qui combattent aux côtés des troupes du régime syrien.

 

Les responsables du gouvernement syrien se sont également entretenus mardi avec une délégation gouvernementale iranienne, dans le cadre de leur visite à Moscou.

 

"Nous allons continuer d'apporter notre soutien à la Syrie qui fait face à une révolte", a assuré un vice-ministre des Affaires étrangères iranien, Hossein Amir-Abdollahian, au cours de cet entretien.

 

La Russie pourrait également accueillir à Moscou pour des négociations le chef de la Coalition nationale syrienne, Ahmad Jarba, après le départ de la délégation du gouvernement syrien, selon le ministre russe des Affaires étrangères. (AFP).

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14 juin 2013 5 14 /06 /juin /2013 09:38

La Maison Blanche a estimé jeudi qu'une "ligne rouge" avait été franchie en Syrie et accusé le président Bachar al-Assad d'avoir utilisé des armes chimiques, dont du gaz sarin, annonçant un soutien militaire, sans autres précisions, aux rebelles syriens.

 

Les Etats-Unis, travaillant de concert avec leurs alliés de l'Union européenne, se sont abstenus de détailler la forme que prendrait cette assistance militaire. Ils n'ont pas, à ce stade, annoncé de décision d'armer les rebelles face au régime de Bachar al-Assad, évoquant simplement une augmentation de son aide non létale et assurant qu'elle prendrait "des décisions à (son) propre rythme".

 

L'administration a aussi souligné qu'aucune décision sur une zone d'exclusion militaire n'avait encore été prise.

 

Les Etats-Unis vont toutefois laisser en Jordanie, pays frontalier de la Syrie, des chasseurs F-16 et des missiles Patriot, ainsi qu'une unité de Marines sur des navires amphibies, à la fin d'exercices militaires communs, a précisé un responsable américain de la Défense sous couvert d'anonymat.

 

Entre 100 et 150 personnes au minimum ont été tuées dans des attaques chimiques en Syrie, a annoncé dans un communiqué Ben Rhodes, conseiller adjoint de sécurité nationale du président américain Barack Obama.

 

"Le président a clairement dit que l'utilisation d'armes chimiques, ou le transfert d'armes chimiques à des groupes terroristes, était une ligne rouge pour les Etats-Unis", a-t-il expliqué. "Le président a affirmé que le recours à des armes chimiques changerait son équation, et c'est le cas".

 

"Nous pensons que le régime Assad garde le contrôle de ces armes. Nous ne disposons pas d'informations solides, corroborées, indiquant que l'opposition en Syrie a acquis ou utilisé des armes chimiques", a-t-il encore indiqué.

 

Moscou informé

 

Le sénateur républicain John McCain a loué les déclarations de la Maison Blanche mais réclamé une nouvelle fois l'instauration d'une zone d'exclusion aérienne et la livraison d'armes lourdes.

 

"Il est temps d'agir de façon décisive. Nous avons besoin d'armes lourdes capables de s'en prendre aux chars, et nous avons besoin de missiles sol-air (...) La seule chose qui changera l'équation sur le champ de bataille est la destruction de la capacité aérienne (du régime Assad) et l'établissement d'une zone sûre" d'exclusion aérienne.

 

L'ambassadeur britannique à l'ONU, Mark Lyall Grant, a rappelé de son côté que son pays affirme "depuis un moment qu'il existe des preuves convaincantes de l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien", ajoutant que le Royaume-Uni était "en consultations avec le gouvernement américain et les autres alliés sur les prochaines étapes".

 

Attendu en Irlande du Nord en début de semaine prochaine pour le sommet du G8, Barack Obama y consultera ses partenaires au sujet de la Syrie, a assuré Ben Rhodes, précisant que les Etats-Unis ont déjà "communiqué les informations sur les armes chimiques aux Russes".

 

Moscou est jusqu'ici un soutien indéfectible du régime Assad et a bloqué à l'ONU toutes les résolutions contraignantes contre Damas.

 

"Nous pensons que la Russie et tous les membres de la communauté internationale devraient être préoccupés" par un recours à de tels armements, a remarqué M. Rhodes.

 

L'annonce américaine, neuf jours après que la France a déclaré être certaine de l'utilisation d'armes chimiques, intervient alors que l'aéroport international de Damas a été la cible jeudi d'une rare attaque au mortier par les rebelles, selon les médias officiels.

 

Face aux récentes victoires de l'armée syrienne sur les rebelles, une rencontre est prévue vendredi en Turquie entre des représentants de pays soutenant l'opposition et le chef du Conseil militaire suprême de l'armée syrienne libre, Sélim Idriss, pour discuter d'une "mise en oeuvre concrète" de l'aide à la rébellion.

 

Les rebelles ont par ailleurs pris le contrôle d'une position stratégique de l'armée à mi-chemin entre Damas et Alep (nord), tuant six soldats et s'emparant d'armes et munitions.

 

Les médias pro-régime avaient affirmé dimanche que les troupes gouvernementales se préparaient justement à l'assaut d'Alep pour y écraser la rébellion.

 

"Tueries incessantes"

 

Sur un autre front, l'armée et le Hezbollah libanais ont pris d'assaut le village de Husseiniyé, dans la province de Homs (centre), selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

Husseiniyé se situe près de la région de Qousseir, tombée la semaine dernière aux mains de l'armée grâce notamment au Hezbollah, dont la participation au conflit qui a fait plus de 93.000 morts selon un nouveau bilan de l'ONU est dénoncée par les pays occidentaux et du Golfe. Elle exacerbe en outre les tensions confessionnelles en Syrie, pays à majorité sunnite, mais aussi au Liban.

 

Les hélicoptères du régime ont également bombardé Aarsal, une localité libanaise servant de relais pour l'acheminent d'armes et de rebelles. Paris et Washington ont dénoncé cette attaque à laquelle l'armée libanaise a assuré vouloir riposter si elle se répétait.

 

Le chef de l'opposition libanaise Saad Hariri a accusé le Hezbollah d'être porteur d'un projet "destructeur" pour la coexistence entre les différentes confessions au Liban.

 

En Egypte, d'influents oulémas sunnites venant de plusieurs pays arabes ont appelé à mener le jihad en Syrie contre le régime "confessionnel" de Bachar al-Assad, et dénoncé l'appui fourni par le Hezbollah.

 

Dans un nouveau rapport, la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme Navi Pillay a dénoncé "les tueries incessantes" en Syrie. (AFP).

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25 mai 2013 6 25 /05 /mai /2013 23:54

MSF fournit des soins psychologiques dans le camp d’Ein el-Hilweh, à Saïda, au Liban. De plus en plus de patients sont des réfugiés palestiniens traumatisés par ce qu’ils ont vécu en Syrie.

 

« J’éprouve une profonde tristesse, mais je dois donner le change devant ma famille. C’est très difficile. Sept membres de ma famille ont été tués dans les bombardements et les fusillades en Syrie. Nous avons vu leurs corps mutilés. Je les ai enterrés moi-même. J’ai aussi enterré mes voisins. Mon fils a disparu. Un mois plus tard, c’était au tour de mon frère. Je suis certain qu’ils ont été tués», raconte Mahmood, qui a quitté le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, près de Damas, il y a plus d’un mois. Il a trouvé refuge au Liban dans un autre camp : celui d’Ein el-Hilweh à Saïda. Avec sa femme et son fils de six ans, il vit dans une petite pièce coupée en deux par une planche de bois, permettant d’y accueillir une autre famille.

 

« C’est une des nombreuses histoires que nous entendons chaque jour », explique Nissreen Moghamis, travailleuse sociale chez Médecins Sans Frontières. A Saïda, MSF donne depuis avril 2011 des consultations psychologiques dans cinq établissements de santé. Ce programme communautaire bénéficie à la population palestinienne d’Ein el-Hilweh, mais aussi à d’autres groupes de population vulnérables vivant à l’intérieur et à l’extérieur du camp, y compris des Libanais.

Au cours des six derniers mois, on estime que 2 400 familles fuyant la Syrie – des Palestiniens pour la plupart, mais également des Syriens – ont trouvé refuge dans ce camp déjà surpeuplé. Créé en 1948 pour accueillir 10 000 personnes, Ein el-Hilweh compte aujourd’hui environ 80 000 habitants, ce qui en fait le plus grand camp du Liban. Les nouveaux arrivants vivent dans des familles d’accueil, louent des chambres ou s’installent dans des logements collectifs et mêmes sous des tentes. Anciens et nouveaux résidents doivent s’adapter à leurs nouvelles conditions de vie. Cette situation se traduit par des besoins croissants en termes de santé mentale.

Dépression, anxiété et stress post-traumatique

La dépression, l’anxiété et le stress post-traumatique constituent les diagnostics les plus fréquents chez les patients de MSF en provenance de Syrie. Depuis le début de l’année, l’équipe responsable des soins de santé mentale a vu progressivement augmenter le nombre de patients ayant fui la Syrie. Ce sont des réfugiés palestiniens pour la plupart, mais aussi des ressortissants syriens. Ils représentent aujourd’hui 43% des nouveaux patients de MSF.

« Beaucoup ont assisté à l’assassinat de leurs proches, à l’incendie de leur maison, certains ont été torturés. Ils sont nombreux à avoir des crises de panique, des trous de mémoire ou à faire des cauchemars. Ils sont en plus confrontés à des conditions de vie très difficiles et doivent se battre pour trouver des biens de première nécessité », explique Manal Kassem, psychotérapeute qui travaille dans l’une des cliniques de MSF.

Augmentation de la violence domestique

La promiscuité notamment crée de nombreux conflits. « Plus de dix personnes appartenant à des familles différentes peuvent partager une même pièce avec une seule toilette pour tout le monde », rapporte Abu Saleh, un réfugié palestinien qui vit dans le camp depuis 2006.

La violence domestique a augmenté parce que les habitants ont de la peine à s’adapter à ces nouvelles conditions de vie. Dans certains cas, les rôles dans la famille ont été inversés. « Ce sont les femmes qui vont chercher une assistance et rapportent la nourriture, le lait, les couches… pour le foyer pendant que les hommes peinent à trouver un travail ou sont trop gênés de demander de l’aide. La plupart du temps, les causes des conflits familiaux sont anodines mais les choses s’enveniment rapidement en raison des conditions de vie précaires », poursuit Abu Saleh. Dans d’autres cas, c’est la répartition inéquitable de l’aide apportée par les donateurs privés qui est à l'origine de différends entre familles.

Le programme de santé mentale de MSF

« Certains patients me disent qu'il leur faut un logement et que leur santé mentale s’améliorera », dit Mohamed Zeidan. Lors de ses visites quotidiennes à domicile, ce travailleur social de MSF sensibilise les gens aux soins de santé mentale et les oriente vers d'autres organisations à même de leur fournir une aide non médicale, comme un soutien financier pour payer leur loyer. « Nous leur offrons au moins une première aide psychologique et nous les soutenons mentalement », ajoute Manal Kassem, psychothérapeute. Si elle n’est pas traitée à temps, une personne souffrant de stress post-traumatique peut développer des symptômes psychologiques plus graves. MSF propose également de reprendre gratuitement leur traitement aux réfugiés qui ont dû l’interrompre à cause de la guerre et des difficultés financières.

Retrouvez cet article issu du site de Médecins Sans Frontières

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1 avril 2013 1 01 /04 /avril /2013 22:05

Mars en Syrie a été le mois le plus sanglant en deux années de conflit, avec plus de 6.000 morts dont un tiers de civils, a dit lundi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

Opposé au régime de Bachar al Assad, basé à Londres mais s'appuyant sur un réseau d'informateurs locaux, l'OSDH dénombre méthodiquement les victimes dans les deux camps depuis le début, en mars 2011, de la révolte contre le président syrien devenue une guerre civile.

 

L'ONG dit avoir recensé à ce jour 62.554 morts confirmées. "Mais nous savons que le bilan est beaucoup plus élevé", précise son président Rami Abdelrahman. "Nous estimons qu'il tourne en fait autour de 120.000. De nombreux bilans sont plus difficiles à étayer donc nous ne les incluons pas encore officiellement."

 

Comme en février, un tiers des personnes tuées en mars sont des civils, dont près de 300 enfants. Depuis le début du soulèvement, 4.390 enfants ont trouvé la mort en Syrie selon l'OSDH.

 

Les Nations unies estiment à plus de 70.000 le nombre de morts dans le conflit syrien.

 

Rami Abdelrahman souligne que chaque camp a tendance à sous-estimer ses pertes pour entretenir le moral de ses partisans.

 

"Il y a certains groupes où il nous a fallu plus de temps pour avoir accès aux sources", explique-t-il. "Par exemple, nous avons commencé à recenser beaucoup plus tard les pertes des chabiha", dit-il en référence aux milices progouvernementales.

 

L'Observatoire évalue à 12.000 le nombre de miliciens tués mais ne les a pas inclus dans son décompte.

 

De même elle ignore le nombre de morts parmi les dizaines de milliers d'individus mis en prison par les forces loyalistes depuis les premières manifestations. Ni celui des soldats tués après avoir été capturés par les rebelles. Mais les militants d'opposition évaluent leur nombre à plusieurs milliers.

 

L'OSDH n'a pas pu déterminer l'identité de quelque 2.250 combattants rebelles tués dans les combats mais il pense que la plupart sont des combattants étrangers venus participer à la 'guerre sainte' (djihad) dans les rangs des insurgés islamistes. (REUTERS).

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28 mars 2013 4 28 /03 /mars /2013 23:45

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Assise sur un coussin sorti des décombres, Samia surveille un tas de pierres, vestige de sa maison frappée par ce que tous appellent ici un "Scud". Chaque jour depuis un mois, elle revient pour empêcher le pillage de ses derniers biens sous les décombres.

 

"Nous n'avons vu aucune aide humanitaire, les seuls qui sont venus nous visiter, ce sont les voleurs", dit amèrement cette Syrienne de 50 ans, alors que des hommes s'activent derrière elle.

 

Pioches à la main, ils dégagent des pans de béton, pour tenter de trouver des objets encore en bon état sous les tonnes de poussière et de barres métalliques qui jonchent les rues du quartier de Tariq al-Bab, à Alep, visé le 22 février par des tirs de missiles sol-sol.

 

Le visage et les cheveux recouverts d'une épaisse poussière blanche, son voisin Moustapha évoque les pillards: "les gens n'ont rien à manger, alors ils viennent glaner des objets dans les maisons détruites", dit-il.

 

Selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), plus d'une dizaine de personnes ont trouvé la mort lors de ces tirs et des dizaines d'autres ont été blessées.

 

 

Le gouvernement syrien a utilisé pour la première fois des missiles balistiques en décembre 2012 et il y a eu plus d'une trentaine d'attaques de ce type, selon Human Right Watch.

 

Selon l'ONU, 1,2 million d'habitations ont été détruites depuis le début du soulèvement en mars 2011.

 

Lors de l'impact, quatre rues ont été rasées et désormais, plus aucun bâtiment ne se dresse à près de 100 mètres à la ronde. Awach, 60 ans, ne peut retenir ses larmes quand elle présente sa petite-fille.

 

 

"Avec ses cinq frères et soeurs, elle est orpheline de mère depuis que le Scud nous est tombé dessus. Nous étions dans la maison et le plafond s'est effondré sur nos têtes", explique-t-elle, en s'essuyant les yeux avec le revers de son voile noir.

 

"Depuis, personne n'est venu nous aider, personne ne nous a donné une livre. Nous restons là à mourir de faim et à souffrir, tout cela à cause de notre président Bachar al-Assad", lance-t-elle, excédée.

 

"Je déteste cette vie"

 

Amjad, 10 ans, qui habitait dans la maison d'à-côté vit désormais sous une tente en dehors d'Alep, la capitale économique de la Syrie déchirée depuis neuf mois par de féroces combats entre les troupes syriennes et les rebelles qui veulent la chute de Bachar al-Assad.

 

Il évoque "le froid, la pluie, le vent" et son petit frère, encore bébé, "qui a de la fièvre à force de vivre comme ça".

 

Le "Scud" a tué son père et sa famille, depuis sans aucune ressource, survit grâce à la charité des voisins.

 

Samia aussi n'a plus désormais qu'une tente pour s'abriter avec ses huit enfants et son mari, âgé de 70 ans.

 

"Je n'ai que la robe que je porte, nous n'avons rien pu emporter", dit-elle. "Heureusement que le soleil est revenu, nous n'avons ni couverture ni lumière", lance-t-elle, ses yeux verts pleins de désespoir et le visage encadré d'un voile violet.

 

"Mon jeune fils m'a dit l'autre jour "Maman, je ne veux plus manger, je préfère me laisser mourir, je déteste cette vie"", raconte-t-elle encore.

 

Un peu plus loin, c'est Ali, 25 ans et ses deux enfants à nourrir, qui montre ce qui reste de la carcasse d'un camion rouge devant les décombres de sa maison. "Voilà ce qu'il reste du camion avec lequel je travaillais. J'ai tout perdu. Il ne nous reste plus rien", se lamente-t-il.

 

Au même moment, un voisin traverse la rue. "J'étais avocat, me voilà berger! Voilà à quoi nous en sommes réduits. J'ai tout perdu du jour au lendemain", lâche-t-il. (AFP).

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24 mars 2013 7 24 /03 /mars /2013 08:50

Capture-d-ecran-2013-03-24-a-08.50.34.png"Je suis rentré il y a trois semaines car il n'y a plus aucune région où l'on soit en sécurité, alors autant rester chez soi": comme Hussein, de nombreux Alépins sont revenus, redonnant un semblant de vie à la capitale économique syrienne plongée depuis neuf mois dans la guerre.

 

"Avant nous cherchions des zones plus sûres, plus calmes, pour éviter à nos enfants d'entendre les bombardements mais il n'y en a plus en Syrie", affirme ce petit commerçant, père de quatre enfants, alors que résonnent des tirs au loin.

 

Dans sa boutique du quartier de Chaar (est), où les bombardements se sont récemment faits plus rares mais où de nombreux immeubles portent les stigmates des raids aériens, les rayonnages sont remplis.

 

Il vend des conserves, du riz, des fruits secs, des barres de céréales et son comptoir déborde de bonbons aux couleurs criardes.

 

Les prix ont flambé, reconnaît Faïm, 23 ans, un vendeur de légumes. "La tomate subventionnée par les autorités coûtait 20 livres le kilo, contre plus de 50 aujourd'hui", dit-il.

 

Mais la boutique est achalandée. "Alep a toujours été un centre commercial, économique et industriel, nous avons d'importantes réserves", explique Hussein. "Même si cela devait encore durer dix ans, nous ne manquerions de rien", lance-t-il confiant.

 

Car à Alep, la quasi-totalité des civils sont convaincus que la guerre est loin d'être finie.

 

Mais, assure Moustapha, un couturier de 35 ans, si "la situation des habitants d'Alep est meilleure qu'au début de la bataille (en juillet 2012) c'est surtout parce que nous nous sommes habitués à ces difficiles conditions de vie".

 

De fait, la plupart des échoppes des quartiers tenus par les rebelles sont ouvertes et approvisionnées depuis quelques semaines et les trottoirs sont de nouveau encombrés par les badauds.

 

"La maison était devenue une prison"

 

Les rebelles, qui patrouillaient un peu partout dans la ville, sont désormais concentrés dans les zones proches du front et les armes sont moins visibles dans de nombreux quartiers.

 

Ce gérant d'une pâtisserie montre fièrement ses gâteaux qu'il fabrique avec des matières premières qu'il va acheter dans les quartiers tenus par le régime. Parce qu'il passe d'un côté à l'autre de la ligne de front, il préfère parler sous le couvert de l'anonymat, redoutant d'être arrêté à un barrage.

 

"Les quartiers tenus par l'armée sont beaucoup plus sûrs. D'abord parce qu'il ne sont pas la cible de raids aériens là-bas, mais aussi parce que dans les zones rebelles, quiconque avec une longue barbe peut en finir avec toi sans explication".

 

Ce n'est qu'à mots couverts qu'il évoque les groupes jihadistes. A Alep, les avis sont partagés, si ce commerçant semble leur en vouloir, Mohammed loue au contraire les combattants du Front Al-Nosra: "les zones sous leur contrôle sont sûres à 100%, celles tenues par l'Armée syrienne libre (ASL, rebelles) le sont bien moins", dit-il.

 

A cause de cette insécurité, certains ont attendu plus longtemps avant de sortir, craignant qu'une accalmie précaire soit rompue à tout moment.

 

"C'est la première fois que mes filles sortent depuis quatre ou cinq mois. La maison était devenue une prison", explique Isra, 40 ans, assise sur un banc d'un jardin public du quartier d'As-Soukkari (sud).

 

Elle surveille, un sourire aux lèvres, ses jumelles âgées de cinq ans qui se lancent une petite balle bleue. Sur les carrés de gazon alentour des groupes de jeunes gens, filles aux voiles colorés et garçons dans leurs habits du dimanche, discutent assis dans l'herbe.

 

A Alep, neuf mois après le début des combats dans cette ville cruciale, la vie reprend doucement son cours.

 

A quelques rues de là, quelques dizaines de manifestants défilent, réclamant la chute du régime, mais plus personne n'y prête attention.

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17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 23:15

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"Dieu punira Bachar et les siens pour avoir transformé nos jardins publics en cimetières" lance Mohammad Assad. Il se recueille, un exemplaire du Coran entre les mains, sur la tombe de son fils aîné près d'une balançoire dans un parc de Deir Ezzor, dans l'est syrien.

 

Hommes, femmes, enfants, combattants parfois tout juste sortis de l'adolescence: le Parc El-Machtal accueille chaque jour de nouvelles victimes du conflit qui déchire la Syrie depuis qu'un soulèvement contre le régime du président Bachar al-Assad lancé il y a deux ans s'est transformé en lutte armée.

 

Oum Mohammad, elle, pleure son fils de 11 ans, tué par un bombardement.

"Je viens tous les jours du lever du soleil jusque vers 16h pour être avec mon petit. C'est une façon de rester à ses côtés... Je l'accompagne, je lui dépose des versets du Coran et je parle avec lui". Le garçonnet a été tué par des éclats d'artillerie alors qu'il jouait devant le domicile familial avec un de ses meilleurs amis, tué lui aussi.

"Il était mon sourire, ma motivation pour sourire chaque jour au milieu de cette guerre et maintenant il est mort", se lamente cette mère, se griffant le visage avec les ongles, avant d'insulter le régime Assad.

 

"Depuis neuf mois, tout ce qu'on a reçu de la part du gouvernement de Syrie, ce sont des bombes et encore des bombes", ironise le fossoyeur, Abdelrazzak.

"Mes enfants ne peuvent sortir car c'est trop dangereux. Cela fait neuf mois qu'ils sont cloîtrés à la maison car j'ai dû enterrer tellement d'enfants de mes propres mains, que je ne veux pas avoir à le faire avec les miens", soupire-t-il. "Je n'aurais jamais pensé que le jardin où jouaient mes enfants finirait par etre transformé en cimetière", dit-il, désignant une multitude de monticules de terre, certains ornés de quelques fleurs en plastique.

"Est-ce bien la peine"

 

Deir Ezzor, ancien fleuron de l'industrie pétrolière syrienne, a été entraîné dans le conflit en juin 2012, et plus de 3.000 personnes y ont péri depuis selon Abdelrazzak, ancien employé des puits de pétrole devenu fossoyeur.

 

Le cimetière municipal ayant rapidement été débordé, les parcs municipaux ont été réquisitionnés.

 

Dans le seul parc El-Machtal gisent 160 "martyrs" -- certains ne sont pas identifiés, et la tombe ne contient parfois qu'un membre, seul reste d'un corps pulvérisé par les bombes.

 

Abdelrazzak a noté dans un carnet la disposition des tombes et ce qu'on sait de leur occupant. "Si jamais un obus ou une roquette explose et détruit les tombes, je saurai où va chaque corps grâce à ce dessin. Nous ne pouvons permettre que les familles prient pour des défunts qui ne sont pas les leurs".

 

De l'autre côté du parc, une femme agenouillée caresse la terre fraîchement retournée et lance: "Saad, pourquoi? Pourquoi fallait-il que tu t'en ailles?" Son frère, Saad Haj Chehab, est mort le 16 février dernier à seulement 17 ans, pendant qu'il combattait contre le régime.

"Mon frère est mort en combattant un dictateur. Nous sommes fiers de lui", explique un de ses frères, Ahmad Taj Haj Chebab, qui combat lui même, comme ses trois autres frères, aux côtés de l'Armée syrienne libre (ASL).

 

Un groupe de combattants entre dans le parc, arme à l'épaule. Ils déambulent parmi les tombes avant de s'arrêter devant l'une d'elles, sur laquelle un jeune homme s'effondre en pleurant.

"C'est mon père... Il est mort dans un bombardement du régime. J'étais au front quand il a été enterré et je n'ai pas pu lui faire mes adieux", sanglote-il, avant de crier "père, pardonnes-moi".

"Chaque jour je vois des scènes comme celles-ci. Des jeunes pleurant leurs parents. Les parents pleurant leurs enfants", soupire le fossoyeur. "Tant de sang, est-ce bien la peine? Sincèrement, je me demande cela chaque jour quand ils arrivent ici pour que je les enterre dans ce cimetière. Et je n'ai toujours pas trouvé la réponse," reconnaît Abdelrazzak. (AFP).

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15 mars 2013 5 15 /03 /mars /2013 23:50

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Photos : Serkan Eskikaya

Un millier de personnes, dont plusieurs personnalités, se sont rassemblées vendredi soir devant le Panthéon à Paris pour manifester leur solidarité avec le peuple syrien et dire "stop" aux massacres de civils au deuxième anniversaire du début du conflit, a constaté l'AFP.

 

Organisée pour la deuxième année consécutive, cette "vague blanche pour la Syrie" a également été suivie dans une soixantaine de villes en France et dans le monde, notamment à Genève, Dakar, Moscou, Londres, Bruxelles, Washington, ou New York, selon les organisateurs.

 

Les manifestants, portant de grands panneaux ou des affichettes barrés du mot "Stop", se sont rassemblés en demi-cercle derrière une grande banderole blanche. "Halte aux massacres en Syrie", ont scandé les participants.

 

"Depuis deux ans que le peuple syrien s'est soulevé, le peuple de Paris est à ses côtés, car ce qui se passe dans ce pays est absolument barbare", a déclaré le maire de Paris Bertrand Delanoë. "+Stop+ c'est pour stopper la souffrance du peuple syrien qui est absolument insupportable", a-t-il ajouté.

 

Les anciens ministres Jack Lang et Robert Badinter, la chanteuse Jane Birkin ainsi que le représentant de l'opposition syrienne en France étaient également présents.

 

"La vie des Syriens est devenue épouvantable. Ce beau pays est en train de tourner au désastre", a expliqué Elizabeth Fontan, conservatrice de musée, venue exprimer sa "solidarité" avec des amis syriens qu'elle a connus au cours de séjours professionnels à Alep.

 

Le conflit syrien, qui débuté le 15 mars 2011, a fait 70.000 morts selon l'ONU. Pacifique pendant les premiers mois, le mouvement de révolte populaire contre Bachar-Al-Assad, s'est militarisé face à la répression sanglante du régime.

 

Lancée à l'initiative de la photographe française Sarah Moon, l'opération était organisée en partenariat avec plusieurs organisations, dont la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH), Amnesty International ou Human Rights Watch.

 

Comme en 2012, où un rassemblement avait eu lieu sur le parvis du Trocadéro, de nombreux participants se sont photographiés les uns les autres, invités ensuite à poster leurs photos sur le site de l'événement sur le lien suivant http://vagueblanchepourlasyrie.org

 

La manifestation avait été précédée par la diffusion par des médias français et francophones d'une vingtaine de courts métrages réalisés à partir d'images tournées par des citoyens syriens. Ces films étaient présentés par les voix de personnalités.

 

Robert Badinter, Emmanuelle Béart, Jane Birkin, François Cluzet, Daniel Cohn-Bendit, Bertrand Delanoë, Mgr Jacques Gaillot, Stéphane Hessel - décédé fin février - Michel Piccoli y ont notamment participé.

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14 mars 2013 4 14 /03 /mars /2013 21:52

Un matin de mars 2011, à Deraa en Syrie, des enfants écrivent sur les murs de leur école : "Que le régime tombe!", ils sont aussitôt emprisonnés. Leurs familles, qui demande leur libération sont humiliées, les enfants sont transférés à Damas et torturés. Tout aurait pu s'arrêter là. Mais le 15 mars 2011, les habitants de Deraa se solidarisent et osent manifester pour la liberté. Le mouvement de protestation pacifique s'étend et prend une ampleur inimaginable.

 

Deux ans plus tard, la répression du régime syrien a fait plus de 70000 morts, plus d'un million de personnes déplacées, le pays est en ruine, l'aide humanitaire quasi inexistante. Plus de deux millions d'enfants perdent leur repère chaque jour et se construisent dans la haine et la violence sans que la communauté internationale n'agisse véritablement. Quel avenir pour ce pays, pour ces enfants…?

 

En écoutant pour la première fois "Le départ" de A. Maussiat, j'ai une nouvelle fois pensé à eux. La mélodie et le texte m'ont inspiré et j'ai voulu symboliquement marquer 2 ans de souffrance de tout un pays avec cette chanson. J'espère que l'artiste adhèrera car je suis parti du clip de l'EP et j'ai laissé quelquefois son visage. Le décalage qu'il peut y avoir contraste entre la situation en Syrie et la vision que l'on peut avoir de France ou d'ailleurs. 

 

 

 

 

Merci à tous les auteurs des images diffusées sur internet.


"Syrie, une génération sacrifiée" réalisé par Jean-Philippe Belleudi

 

Sur une musique de Maissiat "Le départ"

 

Avec le soutien de

Syrie Moderne Démocratique Laïque  :  http://syriemdl.net/

et  actusyrie.over-blog.com

 

Parce que les enfants sont notre avenir

Pour ne pas oublier que tout cela continue, encore et encore…

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Le 15 mars 2011, la Syrie entre en révolution. La contestation débute dans la ville de Deraa, puis s’étend peu à peu à tout le pays. L’armée investit massivement les villes et plonge le peuple dans un quotidien incertain et dangereux. Ce site témoigne du soulèvement d'un pays pour une démocratie. Isolé, le peuple livre seul sa révolution face à une dictature transmise de père en fils depuis 1970.


 

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