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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 22:43

Des combats d'une ampleur sans précédent entre soldats et rebelles ont secoué Alep vendredi pendant plusieurs heures, les Etats-Unis annonçant une nouvelle aide humanitaire et à l'opposition civile en Syrie.

 

Face à la gravité des crimes de guerre et contre l'humanité recensés dans ce conflit en vue de futures poursuites, la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie a accueilli en son sein la magistrate Carla Del Ponte, déjà chasseuse de criminels de guerre au Rwanda et en ex-Yougoslavie.

 

Le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, a signalé que le gouvernement syrien avait déplacé des armes chimiques pour les sécuriser face aux assauts des rebelles. "Nous pensons encore, sur la base de ce que savons, que les principaux sites restent sécurisés", a-t-il ajouté.

 

Alors que les forces du régime et les rebelles se disputent depuis plus de deux mois le contrôle d'Alep, la grande métropole du nord, les combats y ont fait rage pendant près de 24 heures avant de baisser en intensité vendredi après-midi, selon des habitants et des journalistes de l'AFP.

 

Les échanges de tirs aux obus de mortier et de chars, d'une ampleur sans précédent, avaient éclaté après l'annonce jeudi par des commandants rebelles du lancement d'une bataille qualifiée de décisive pour le contrôle de la ville.

 

Mais vendredi soir, les accrochages étaient ponctuels et avaient lieu dans des secteurs limités, en particulier dans la vieille ville, selon un correspondant de l'AFP.

 

Une source militaire syrienne a déclaré que plusieurs attaques rebelles avaient été repoussées, tandis que les rebelles ont affirmé avoir progressé mais sans effectuer de percée significative.

 

Dans le quartier de Salaheddine (sud-ouest), "nous avons pris une des bases de l'armée régulière", a rapporté Abou Fourat, un dirigeant de la brigade al-Tawhid, la plus importante unité rebelle d'Alep. Mais les combattants ont dû ensuite se replier, faute de munitions.

 

Selon d'autres commandants rebelles, leurs troupes ont aussi avancé sur les quartiers d'as-Soukkari et Izaa.

 

Le nouvel objectif des rebelles est la mosquée des Omeyyades d'Alep, sur la ligne de front au coeur de la vieille ville, où des combats se sont poursuivis, a constaté un journaliste de l'AFP.

 

Cependant, "le régime n'est pas capable de vaincre, ni les rebelles de contrôler la totalité des quartiers", a estimé le directeur de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), Rami Abdel Rahmane, évoquant des combats "sans précédent" depuis le début de la révolte en mars 2011.

 

Carla Del Ponte commissaire

 

"Tout le monde était terrorisé. Je n'ai jamais entendu quelque chose comme ça avant", a affirmé Ziad, 30 ans, un habitant du quartier de Sleimaniyé.

 

Sur le front de Damas, les troupes gouvernementales ont lancé un assaut contre les quartiers rebelles de Barzé, Qaboun et Jobar, selon l'OSDH et des militants. "Elles ont coupé les routes menant à ces quartiers, arrêté des citoyens lors de perquisitions et détruit des maisons", a ajouté l'OSDH.

 

Malgré les violences, des milliers de Syriens ont manifesté comme chaque vendredi contre le régime de Bachar al-Assad à travers le pays. Près de la vieille ville d'Alep, une vingtaine de personnes, essentiellement des adolescents, ont manifesté après la grande prière musulmane, brandissaient des drapeaux de la révolution, a constaté une journaliste de l'AFP.

 

Au moins 65 personnes -- 35 civils, 17 soldats et 13 rebelles-- ont péri vendredi dans les violences, selon un bilan provisoire de l'OSDH.

 

Au total, plus de 30.000 personnes, dont une majorité de civils, ont péri en 18 mois de conflit, déclenché par une contestation populaire qui s'est peu à peu militarisée face à la répression, selon cette organisation s'appuyant sur un réseau de militants et de témoins.

 

A New York, lors d'une rencontre du groupe des Amis de la Syrie en marge de l'Assemblée générale de l'ONU, la secrétaire d'Etat Hillary Clinton a annoncé une nouvelle aide humanitaire de 30 millions de dollars et un nouveau soutien à l'opposition civile syrienne d'un montant de 15 millions de dollars.

 

Elle a en outre averti que l'Iran ferait tout pour protéger son "acolyte". "L'Iran est la plus importante planche de salut du régime" de Damas, a-t-elle insisté.

 

Neuf opposants syriens au régime ont assisté à la réunion, dont certains venus de Syrie pour expliquer aux membres du groupe leurs besoins sur le terrain.

 

Le but de cette réunion, selon des diplomates américains, était d'aider la rébellion à "se protéger et se défendre". Toutefois, Washington exclut de fournir des armes.

 

Et à Genève, la magistrate Carla Del Ponte et Vivit Muntarbhorn, ex-rapporteur spécial de l'ONU sur l'exploitation sexuelle des enfants, ont rejoint la commission d'enquête de l'ONU sur la Syrie, dont le mandat a été prolongé à mars 2013.

 

Cette commission travaille dans les pays voisins de la Syrie --Damas lui refusant un accès sur son territoire-- pour rassembler témoignages et preuves sur des crimes contre l'humanité commis dans le conflit. (AFP).

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28 septembre 2012 5 28 /09 /septembre /2012 08:54

448201_des-rebelles-syriens-blesse-est-evacue-lors-de-viole.jpgLes rebelles ont affirmé avoir lancé jeudi une attaque décisive sur Alep, la grande ville du nord de la Syrie, alors que le HCR prévoit que plus de 700.000 Syriens se seront réfugiés dans les pays voisins fin 2012.

Les secrétaires généraux de l'ONU et de la Ligue arabe, Ban Ki-moon et Nabil al-Arabi, et le médiateur international Lakhdar Brahimi ont de leur côté souligné jeudi le risque de voir la Syrie se transformer en "champ de bataille régional".

 

Dans une vidéo mise en ligne sur YouTube au nom de la Brigade al-Tawhid, la plus importante d'Alep, un homme en civil muni d'un talkie-walkie déclare: "Aujourd'hui, l'attaque contre l'armée d'Assad a commencé sur tous les fronts. (...) la bataille d'Alep sera décisive".

 

Depuis une importante percée effectuée fin juillet, peu après le début des combats dans la capitale économique du pays, les rebelles n'ont plus mené d'offensive d'envergure, notamment en raison du manque d'équipement face à la puissance de feu des forces gouvernementales.

 

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a fait état "de violents combats" jeudi soir dans les quartiers d'Izaa, Seif al-Dawla (sud-ouest) et d'autres secteurs, auxquels participent des "centaines de combattants" insurgés.

 

Une journaliste de l'AFP a vu des rebelles se regrouper par dizaines dans des écoles du quartier d'Izaa (nord). Armés de kalachnikovs et de lance-roquettes, des hommes montaient au front coiffés de keffieh de toutes les couleurs, en treillis ou simpement vêtus de t-shirts colorés, selon elle.

 

Pour encourager les troupes, les chefs de différentes unités se montraient rassurants: "Nous avons attaqué l'armée et elle recule", assurent-ils tous dans les talkies-walkies qui leur permettent de rester en contact.

 

Journée la plus sanglante

 

Selon l'OSDH, une ONG s'appuyant sur un large réseau de militants, 20 roquettes se sont abattues sur le quartier de Souleimaniyé, dans le centre d'Alep, dont certaines sur la branche de la sécurité politique.

 

Ailleurs dans le pays, l'armée a pilonné plusieurs bastions rebelles dans les provinces de Homs, Hama (centre), Idleb (nord-ouest), Lattaquié (nord-ouest), et Deir Ezzor (est), selon l'OSDH.

 

Dans la principale région pétrolifère de Syrie, à Hassaka (nord-est), des inconnus ont fait exploser un oléoduc et enlevé le directeur de la station de pompage.

 

La télévision officielle a en outre rapporté que les forces de sécurité avaient attaqué un "groupe terroriste" dans le quartier insurgé de Jobar à Damas, faisant des "morts et des blessés".

 

Au moins 59 personnes --38 civils (dont cinq enfants), 16 soldats et cinq rebelles-- ont péri jeudi dans les violences en Syrie, selon un bilan provisoire de l'OSDH.

 

Mercredi, au moins 305 personnes, dont 199 civils, avaient été tuées, le bilan plus lourd enregistré en une seule journée depuis le début du conflit il y a 18 mois, selon un décompte de l'OSDH.

 

Un double attentat a notamment frappé le siège de l'état-major de l'armée au coeur de Damas, tuant quatre gardes, une attaque revendiquée successivement par deux groupes jihadistes, "Tajamo Ansar al-islam" et le Front al-Nosra.

 

700.000 réfugiés selon l'ONU

 

Le conflit a fait au total plus de 30.000 morts, selon l'OSDH, alors qu'environ deux millions de Syriens manquent de produits de première nécessité, une situation de plus en plus inquiétante à l'approche de l'hiver.

 

Autre signe de l'ampleur du désastre humanitaire, l'ONU a estimé à plus de 700.000 le nombre de Syriens réfugiés dans les pays voisins fin 2012, révisant à la hausse ses besoins, à 487,9 millions USD.

 

Selon le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR), plus de 500.000 Syriens ont déjà fui leur pays, dont 75% sont des femmes et des enfants.

 

En marge de l'Assemblée générale de l'ONU, les Etats-Unis ont demandé au Conseil de sécurité de "tenter une nouvelle fois" de trouver un accord pour mettre fin au conflit, et le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a déploré les "désaccords" au sein du Conseil entre partisans d'un départ du président Bachar al-Assad et défenseurs de son régime.

 

MM. Ban Ki-moon, Nabil al-Arabi et Lakhdar Brahimi craignent, si la violence continue, que la Syrie ne devienne un champ de bataille régional (et) la proie d'acteurs dont les objectifs n'ont rien à voir" avec la crise syrienne. Selon un porte-parole de l'ONU, les trois hommes ont déploré aussi "la férocité des violations des droits de l'homme commises par le gouvernement et l'opposition" et ont demandé que les donateurs contribuent davantage aux opérations humanitaires en Syrie et en faveur des réfugiés dans les pays voisins.

 

Les Occidentaux et de nombreux pays arabes réclament le départ du président Assad qui veut en finir "à tout prix" avec les rebelles assimilés à des "terroristes", alors que Russes et Chinois refusent toute ingérence dans les affaires de leur allié syrien.

 

Le président russe, Vladimir Poutine, a accusé les Occidentaux d'avoir semé le "chaos" notamment en Syrie.

 

Le blocage de la Russie à toute résolution du Conseil de sécurité de l'ONU est "juste une excuse" dont se sert la communauté internationale pour ne pas aider les Syriens à renverser le président Assad, a estimé de son côté le chef des Frères musulmans de Syrie, Mohammad Riad al-Shakfa, dont la formation constitue une influente composante de l'opposition syrienne.

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 09:29

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Au moins 305 personnes, en majorité des civils, ont péri mercredi dans les violences qui font rage à travers la Syrie, le bilan le plus lourd en 18 mois de conflit, selon un décompte de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) publié jeudi.

 

"Il s'agit du bilan le plus lourd enregistré en une seule journée, depuis mars 2011. Et cela en comptant seulement les personnes identifiées. Si l'on compte les corps retrouvés et non identifiés, le bilan serait bien plus lourd", a déclaré le chef de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, à l'AFP.

 

"Qu'est ce qu'il faut de plus au monde pour aider le peuple syrien? Il y a des centaines de morts chaque jour", a-t-il ajouté.

 

Parmi les 305 morts figurent 199 civils, selon l'OSDH, basée en Grande-Bretagne et qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins sur place.

 

Le deuxième bilan de victimes le plus élevé dans la guerre avait été enregistré le 19 juillet dernier quand 302 personnes avaient été tuées. (AFP).

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27 septembre 2012 4 27 /09 /septembre /2012 09:14

 

NATIONS UNIES - La multiplication des combats et l'accès restreint aux civils entravent la distribution de l'aide humanitaire en Syrie, a estimé la commissaire européenne aux Affaires humanitaires, mercredi.

 

L'Union européenne estime que deux millions et demi de Syriens ont besoin d'une assistance humanitaire contre un million au mois de mars.

 

"Afin de faire plus, nous avons besoin d'accéder à la Syrie", a déclaré Kristalina Georgieva après des entretiens sur cette question avec les dirigeants des Nations unies et d'organisations humanitaires internationales.

 

"C'est un conflit urbain qui rend difficile la distribution de l'aide", a-t-elle précisé, appelant à des négociations au plus haut niveau pour permettre aux ONG d'aider les populations qui en ont besoin.

 

"L'arrêt des combats n'est pas en vue, la pénurie de nourriture et de médicaments est grave et l'hiver arrive, il est grand temps de discuter au plus haut niveau possible des besoins et de la manière dont on peut aider les gens", a-t-elle poursuivi.

 

L'Union européenne a fourni 287 millions de dollars d'aide humanitaire à la Syrie. "Bien que l'UE ait fait des dons généreux, nous avons besoin d'autres dons pour faire face à la multiplication des besoins", a-t-elle dit.

 

Amena Bakr, Pierre Sérisier pour le service français de Reuters.

 

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 21:39

Un journaliste de la chaîne anglophone iranienne Press TV a été tué par un tireur embusqué et le chef du bureau de la télévision arabophone Al-Alam à Damas a été blessé mercredi dans la capitale syrienne, ont rapporté leurs employeurs.

 

"Le correspondant de Press TV Maya Nasser a été tué par un tir de sniper dans la capitale syrienne", annonce Press TV sur son site. Press TV et Al-Alam indiquent sur leur site que le chef du bureau d'Al-Alam à Damas Hussein Mortada a été blessé.

 

Al-Alam a indiqué que M. Mortada, un Libanais, a été blessé par balle alors qu'il se rendait au siège de l'état-major syrien, visé dans la matinée par deux explosions, dans le centre de Damas.

 

Il n'était pas immédiatement clair si Nasser, dont Press TV n'a pas précisé la nationalité, se trouvait avec M. Mortada lorsqu'il a été tué.

 

Press TV et Al-Alam sont des chaînes financées par le gouvernement iranien, qui est un fidèle allié du régime de Bachar al-Assad dans sa guerre contre la rébellion.

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 17:14

Plus de 30.000 personnes, en majorité des civils, ont péri en plus de 18 mois de conflit armé en Syrie, selon un bilan fourni mercredi par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

D'après cette ONG basée en Grande-Bretagne qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins sur place, 21.534 civils (armés et non armés), 7.322 soldats et 1.168 déserteurs sont morts dans la répression et les bombardements des forces du régime de même que dans les combats entre soldats et rebelles.

 

Le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane, a précisé que ce bilan n'englobait pas "les milliers de disparus dans les geôles syriennes et dont les cadavres (de plusieurs d'entre eux) sont retrouvés par la suite".

 

Il n'englobe pas non plus les "milliers de chabbihas (miliciens pro-régime) tués ni les centaines de corps non identifiés, retrouvés pour la plupart ces trois derniers mois".

 

"Plus de 30.000 morts en 18 mois, plus de 100 personnes tuées chaque jour et la communauté internationale et les pays arabes continuent de dire qu'il faut faire 'quelque chose' pour la Syrie", déplore M. Abdel Rahmane.

 

"La Syrie est détruite et le monde reste silencieux et se contente de paroles", a-t-il ajouté.

 

Mardi, les violences avaient fait 217 morts --136 civils, 54 soldats et 27 rebelles, avec 59 civils tués pour la seule province de Damas. (AFP).

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26 septembre 2012 3 26 /09 /septembre /2012 10:28

 

Deux puissantes explosions ont visé mercredi le siège de l'état major syrien dans le centre ultra-sécurisé de Damas, mais le régime a assuré qu'elles n'ont pas fait de mort.

 

Ces attentats interviennent au lendemain de l'ouverture à New York de l'Assemblée générale de l'ONU devant laquelle le secrétaire général de l'organisation Ban Ki-moon a évoqué un "désastre régional avec des implications mondiales" en parlant de la Syrie.

 

Après 18 mois d'un interminable conflit, le Qatar a appelé à une intervention militaire de pays arabes en Syrie et le président américain Barack Obama à la fin du régime et à des sanctions.

 

A Damas, mercredi matin, la télévision d'Etat syrienne a rapporté que deux explosions "terroristes" se sont produites près du siège de l'état major, situé à quelques mètres de la place fortifiée des Omeyyades dans le centre-ville de la capitale.

 

Selon le ministre de l'Information, Omrane al-Zohbi, elles ont été provoquées par les explosions de deux bombes et n'ont fait que des dégâts matériels.

"Tous les dirigeants militaires et responsables de communication (au siège de l'état major) vont bien", a-t-il ajouté.

"Les forces de sécurité poursuivent un groupe terroriste armé dans les abords de la zone où se sont produites les explosions", a précisé le ministre. Le régime assimile, depuis le début du conflit en mars 2011, les rebelles à des terroristes soutenus par l'étranger.

 

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) a indiqué de son côté que deux "puissantes" explosions, à 15 minutes d'intervalle, ont visé ce bâtiment, et ont été suivies de brefs affrontements entre rebelles et forces de sécurité.

"De nombreuses ambulances se dirigent vers le site de l'explosion", a affirmé à l'AFP Rami Abdel Rahmane, président de l'OSDH, citant des militants sur place.

"De grosses colonnes de fumée sont visibles et des vitres d'immeubles ont été brisées à des centaines de mètres du lieu" de l'explosion, qui a été quadrillé par les forces de sécurité, a-t-il précisé.

 

Plusieurs attentats ont secoué la capitale depuis le début de la révolte contre Bachar al-Assad lancée en mars 2011 et qui s'est progressivement transformée en rébellion armée en raison de la répression menée par le régime.

 

Mardi, de puissantes explosions ont secoué une administration militaire à Damas, faisant 20 blessés, en majorité des militaires, selon l'OSDH.

 

Le Qatar pour une intervention militaire arabe

 

Ces nouvelles violences dans la capitale, où des combats se déroulent depuis la mi-juillet entre rebelles et forces gouvernementales, interviennent au lendemain de l'appel du Qatar, chef de file des pays critiques de Damas, à une intervention militaire de pays arabes en Syrie.

 

Constatant que "tous les moyens avaient été employés (...) en vain", l'émir du Qatar, Cheikh Hamad ben Khalifa al-Thani, a préconisé que "les pays arabes eux-mêmes interviennent conformément à leurs devoirs national, humanitaire, politique et militaire et fassent ce qu'il faut pour mettre fin au bain de sang en Syrie".

 

Le Qatar, qui soutient l'opposition, a fait référence à un "précédent", l'intervention décidée par la Ligue arabe au Liban en 1976 pour tenter de mettre un terme à la guerre civile libanaise. Une force arabe de dissuasion de 30.000 hommes --composée majoritairement de troupes syriennes-- avait été envoyée au Liban en octobre 1976.

 

Le secrétaire général de l'ONU a de son côté appelé à l'arrêt de l'afflux d'armes aux deux camps et réclamé une action du Conseil de sécurité pour mettre fin au conflit qui a fait plus de 29.000 morts en 18 mois. Selon lui, cette guerre est "une menace grave et croissante pour la paix et la sécurité internationales".

 

Pour sa part, le président américain Barack Obama a déclaré que le régime Assad devait "prendre fin" et appelé à des sanctions en cas de poursuite de la répression, estimant que "l'avenir ne doit pas appartenir à un dictateur qui massacre son peuple".

 

Son homologue français François Hollande a également souligné la nécessité d'une action "urgente" de la communauté internationale en Syrie, appelant l'ONU à "protéger les zones libérées" dans ce pays.

 

Mais le dossier syrien reste bloqué au Conseil de sécurité en raison de l'opposition de la Chine et de la Russie, fidèles alliés du régime syrien, à des sanctions contre Damas. Ces pays ont bloqué à trois reprises des résolutions.

 

L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi, de retour de Syrie, avait estimé lundi devant le Conseil de sécurité qu'il n'y avait "pas de progrès en vue aujourd'hui ou demain" vers une issue au conflit.

 

L'Assemblée générale se réunit au moment où combats et bombardements continuent de faire rage dans une grande partie du pays, fauchant systématiquement plus de 100 morts chaque jour selon des bilans de l'OSDH.

 

La bataille cruciale se déroule notamment à Alep, deuxième ville de Syrie et enjeu majeur pour les rebelles comme pour les forces fidèles à M. Assad. Le régime a affirmé mardi avoir repris le grand quartier d'Arkoub dans l'est d'Alep.

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25 septembre 2012 2 25 /09 /septembre /2012 15:44

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De nombreux enfants syriens, témoins de meurtres, tortures et autres atrocités, sont "traumatisés" par le conflit qui secoue leur pays depuis plus de 18 mois, avertit une organisation internationale de défense des enfants.

 

L'ONG "Save the children", basée au Royaume Uni, publie des "témoignages choquants" recueillis dans des camps de réfugiés aux frontières de la Syrie, montrant que "des enfants ont été la cible d'attaques brutales, ont vu mourir leurs parents, frères, soeurs et d'autres enfants, ou été témoins voire victimes de tortures".

 

"Des actes de violences épouvantables sont commis contre les enfants en Syrie. Ces enfants ont besoin de soins spécialisés pour essayer de se remettre de ces expériences horribles", estime Jasmine Whitbread, dirigeante de Save the Children International.

 

"Leurs témoignages devraient être enregistrés afin que ceux qui ont commis ces violences envers des enfants rendent des comptes", a-t-elle ajouté.

 

Le recueil de témoignages d'enfants syriens et de leurs parents ayant fui le conflit est intitulé "Untold atrocities" (Atrocités jamais racontées).

 

Un adolescent de 14 ans, Hassan, raconte avoir vu "des cadavres et des blessés partout par terre". "J'ai trouvé des membres humains les uns sur les autres. Les chiens mangeaient les corps deux jours après le massacre", dit-il, cité par l'ONG.

 

Khalid, 15 ans, raconte avoir été torturé dans son ancienne école, transformée en lieu de détention et de torture, où il a été enfermé 10 jours, privé de nourriture, battu, pendu au plafond par les poignets.

 

"Vous voyez ces marques? Mes mains étaient liées avec une corde en plastique. Elles étaient attachées vraiment très serré. Il y avait des enfants dans ma cellule et leurs mains étaient attachées de la même manière", raconte-t-il. "Chacun à leur tour, ils écrasaient leur cigarette sur moi. Regardez, voilà les cicatrices".

 

L'ONG a appelé les Nations Unies à accélérer leur travail d'enquête sur les violations des droits des enfants en Syrie.

 

Elle a indiqué s'être vu refuser l'accès au territoire syrien, "mais la plupart des témoignages d'enfants corroborent les violations évoquées par les Nations Unies et des groupes de défense des droits de l'Homme ces derniers mois".

 

Save the children fournit un soutien psychologique à des milliers d'enfants réfugiés dans les pays voisins de la Syrie, pour les aider à se reconstruire.

 

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme, qui s'appuie sur un réseau de militants à travers la Syrie, estime qu'au moins 29.000 personnes ont péri depuis le début mi-mars 2011 du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, qui s'est militarisé face à la répression. Parmi les morts, plus de 2.000 sont des enfants, selon l'OSDH.

 

Voir le site de l'ONG "Save the children"

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 23:44

France Culture propose de revenir sur l’origine de la "révolution syrienne" à travers l’analyse de la journaliste Claude Guibal, spécialiste du printemps arabe.

 

Avec elle la radio revient sur plusieurs thèmes indispensables à la compréhension du sujet. Vous trouverez également une chronologie interactive des événements, du début des heurts en février 2011 aux derniers développements.

 

Voir le site de France Culture qui a consacré la journée du 24 septembre 2012 à la Syrie

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24 septembre 2012 1 24 /09 /septembre /2012 23:20

L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi a déclaré lundi devant le Conseil de sécurité que le conflit en Syrie s'aggravait et que le pays faisait face à une crise alimentaire croissante, ont rapporté des ambassadeurs.

 

M. Brahimi a également déclaré aux 15 pays membres du Conseil que le régime syrien estimait à 5.000 le nombre d'étrangers prenant part aux combats dans le pays et qu'il dépeignait de plus en plus la guerre civile comme "une conspiration de l'étranger", ont déclaré à l'AFP des ambassadeurs présents lors de la réunion.

 

L'ancien ministre algérien des Affaires étrangères, qui rendait compte au Conseil de sa récente visite en Syrie, au cours de laquelle il a notamment rencontré le président Bachar al-Assad, a brossé une image très sombre du conflit qui a fait 29.000 morts en 18 mois selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Devant le Conseil, il a assuré que la torture des prisonniers était devenue "une habitude" et que les Syriens craignaient désormais de se rendre dans les hôpitaux, qui sont aux mains des forces du régime.

 

Selon M. Lahimi, 1,5 million de personnes ont fui leur foyer et le pays doit faire face à des pénuries de nourriture car les récoltes ont été détruites par les combats entre les rebelles et l'armée régulière. (AFP)

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Le 15 mars 2011, la Syrie entre en révolution. La contestation débute dans la ville de Deraa, puis s’étend peu à peu à tout le pays. L’armée investit massivement les villes et plonge le peuple dans un quotidien incertain et dangereux. Ce site témoigne du soulèvement d'un pays pour une démocratie. Isolé, le peuple livre seul sa révolution face à une dictature transmise de père en fils depuis 1970.


 

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