Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
3 décembre 2012 1 03 /12 /décembre /2012 15:02

Le régime de Bachar al-Assad peut tomber "à n'importe quel moment" face à une opposition qui ne cesse de gagner du terrain en Syrie, a estimé lundi le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi dans un entretien à l'AFP.

 

"Cela peut arriver à n'importe quel moment", a déclaré M. Arabi, interrogé pour savoir quand le régime de Damas pourrait être amené à disparaître.

 

"Aujourd'hui il y a des combats dans Damas", et après vingt mois de violences dans ce pays "je pense qu'il va se passer quelque chose bientôt", a poursuivi le chef de l'organisation panarabe, qui siège au Caire.

 

"Les faits sur le terrain montrent très clairement que l'opposition syrienne progresse politiquement et militairement. Elle progresse chaque jour", a-t-il poursuivi.

 

Le chef de la Ligue arabe a également estimé que la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne, qui s'est créée en novembre à Doha et a décidé de s'intaller au Caire, "allait de l'avant".

 

"Nous sommes en contact avec eux et nous les rencontrons tout le temps", a-t-il ajouté, en référence à la décision de la Ligue, de reconnaître cette coalition comme son principal interlocuteur, alors que la Syrie est suspendue de l'organisation panarabe.

 

Interrogé sur une contagion du conflit syrien à des pays voisins, il a estimé que "la possibilité est là, on ne peut pas l'exclure".

 

M. Arabi a également déploré que le soutien de la Russie à Damas empêche l'ONU d'avancer sur ce dossier. "Cela montre que la communauté internationale doit revoir la manière dont fonctionne le Conseil de sécurité", où Moscou détient un des cinq sièges permanents avec droit de veto.

 

"Les Russes insistent pour que Assad reste là jusqu'à la fin" d'un processus de transition, tandis que les Arabes notamment "pensent que dès que la période de transition commence avec un gouvernement doté des pleins pouvoirs exécutifs, Assad devient inutile".

 

Il a toutefois estimé que la Chine, qui soutient elle aussi Damas au Conseil de sécurité, pourrait être amenée à évoluer. "Les déclarations que font les Chinois (...) montrent qu'ils sont plus souples", a-t-il estimé.

 

Interrogé sur le rôle de l'Iran, considéré comme le plus ferme soutien de Bachar al-Assad dans la communauté internationale, il a estimé que Téhéran n'était en réalité "pas un gros acteur".

 

"Je lis partout dans la presse que l'Iran fournit des armes et de l'argent", ce que Téhéran "dément tout en disant qu'il aide" Damas, son principal allié dans la région.

 

"Je ne m'attends pas à ce que l'Iran change, il est dogmatique, mais il n'est pas si influent que cela", a assuré M. Arabi.

Partager cet article
Repost0
30 novembre 2012 5 30 /11 /novembre /2012 09:41

L'armée syrienne a lancé jeudi une vaste offensive à l'est de Damas notamment le long de la route de l'aéroport, qu'elle a affirmé avoir "sécurisée" en soirée, les compagnies qui desservaient encore la capitale syrienne ayant toutefois annoncé l'interruption de leurs vols.

 

Au même moment, une grande partie du pays était coupée du monde, sans téléphone ni internet, les militants accusant le régime de préparer un "massacre" tandis que selon les autorités, des "travaux de maintenance" expliquent cette panne.

 

Les Etats-Unis ont accusé le gouvernement syrien d'avoir, en désespoir de cause, coupé les réseaux de communication, et l'organisation de défense des droits de l'Homme Amnesty a estimé que cela "pourrait annoncer l'intention des autorités syriennes de dissimuler aux yeux du monde la vérité de ce qui se passe dans le pays".

 

Washington envisage également de venir davantage en aide aux rebelles syriens, a annoncé la chef de la diplomatie américaine Hillary Clinton. Les Etats-Unis s'en tiennent depuis des mois à une assistance humanitaire et à une aide "non létale" pour l'opposition syrienne, refusant officiellement toute livraison d'armes à la rébellion.

 

Les opérations miliaires et les coupures du téléphone et d'internet interviennent au moment où l'émissaire international pour la Syrie Lakhdar Brahimi affirmait au Conseil de sécurité de l'ONU qu'une "nouvelle Syrie" devrait émerger du conflit qui fait rage dans le pays depuis 20 mois.

 

Alors que les combats se sont récemment concentrés aux abords de Damas, ceux lancés dans la matinée ont été les plus violents enregistrés dans la région depuis mi-mars 2011, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

L'armée a mobilisé d'importants renforts pour tenter de maintenir son contrôle de la capitale et de reprendre totalement ses alentours sur un rayon de huit kilomètres, selon une source de sécurité.

 

Les médias officiels ont affirmé que l'armée avait tué de nombreux "terroristes", terme par lequel Damas désigne les rebelles.

 

Deux soldats autrichiens, membres de la mission de maintien de la paix de l'ONU sur le plateau du Golan, ont été blessé par balle alors qu'ils se dirigeaient avec un convoi vers l'aéroport de Damas, a indiqué Vienne.

 

Les autorités ont fermé la route reliant Damas à l'aéroport en raison des violences, selon l'OSDH, tandis que l'aviation bombardait les vergers bordant Damas, où la rébellion a ses bases-arrière.

 

La compagnie Emirates de Dubaï a annoncé la suspension "jusqu'à nouvel ordre" de ses lignes vers Damas, et EgyptAir a suspendu un vol vendredi à destination de Damas.

 

Brahimi devant l'ONU

 

Dans le nord-ouest du pays, où les rebelles ont attaqué l'une des dernières bases encore aux mains de l'armée, l'aviation menait des raids meurtriers, après avoir perdu deux appareils en moins de 24 heures, abattus pour la première fois par des missiles.

 

Les insurgés disposeraient de 40 missiles sol-air, selon le quotidien américain Washington Post, qui cite des responsables du renseignement occidentaux et proche-orientaux affirmant que ces armes, qui pourraient changer la donne en Syrie, ont été récemment livrées par le Qatar. Les rebelles disent avoir saisi des missiles dans des bases de l'armée qu'ils ont conquises.

 

Jeudi, 69 personnes dont 34 civils ont péri en Syrie selon l'OSDH qui a recensé plus de 40.000 morts depuis le début en mars 2011 d'une révolte populaire qui s'est militarisée face à la répression brutale du régime.


Alors que les violences ne faiblissent pas, M. Brahimi a laissé entendre que le président syrien devra renoncer en fin de compte au pouvoir.

 

 

Evoquant "l'urgence absolue" d'un cessez-le-feu dans le pays, il a souligné qu'il devrait alors être surveillé par une mission d'observation très importante. "Un cessez-le-feu ne pourra pas tenir s'il n'est pas surveillé de manière intensive, ce qui, je crois, nécessitera une mission de maintien de la paix", a-t-il déclaré.

 

Au Caire, la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne tente mettre en place ses structures internes et de se doter d'un statut, un peu plus de deux semaines après sa création à Doha.

 

Madrid a reconnu mercredi cette coalition comme "le représentant légitime du peuple syrien", rejoignant Londres, Paris, Ankara et les Etats du Golfe.

 

L'ONG Campagne internationale pour l'interdiction des mines (ICBL) a accusé Damas d'être le seul gouvernement au monde à avoir posé des mines antipersonnel en 2012, tandis que Human Rights Watch (HRW) dénonçait l'utilisation par les rebelles d'enfants pour transporter des armes, faire le guet où même combattre.

 

Par ailleurs, dans une nouvelle vidéo, la journaliste ukrainienne Ankhar Kochneva, enlevée début octobre par des rebelles, a affirmé avoir été envoyée en Syrie par les renseignements russes, des propos vraisemblablement tenus sous la contrainte.

 

En outre, un médecin britannique, Abbas Khan, qui opérait dans les hôpitaux de campagne des rebelles dans le nord, a été arrêté par les forces du régime, selon l'OSDH qui insiste sur le fait qu'il n'était "ni un combattant rebelle, ni un jihadiste". (AFP).

Partager cet article
Repost0
29 novembre 2012 4 29 /11 /novembre /2012 08:50

Un attentat dans une banlieue de Damas mercredi a fait plus de 50 morts, le plus sanglant contre des civils depuis le début du conflit en Syrie, qui connaît un tournant avec les premiers tirs de missiles par les rebelles qui ont abattu en 24 heures deux appareil de l'armée.

 

L'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins, a fait état de 54 morts et 120 blessés dans les attaques à la voiture piégée à Jaramana, localité favorable au régime de Bachar al-Assad où vivent en majorité des druzes et des chrétiens.

 

L'agence officielle syrienne Sana a parlé d'attentats suicide commis par des "terroristes", terme désignant les rebelles dans la terminologie officielle.

 

Selon un bilan provisoire du ministère de l'Intérieur, 34 personnes ont été tuées et 83 blessées dans ces attaques sur la place principale de cette localité au sud-est de Damas, précisant que des restes n'avaient pas été identifiés.

 

La Russie, un allié clé du régime de Damas, a condamné avec la plus grande fermeté ces attentats, des "crimes de terroristes que rien ne peut justifier", a déclaré le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué.

 

L'une des explosions a eu lieu près d'une station-service, où des bouts de chair humaine étaient visibles sur le sol, selon un journaliste de l'AFP.

 

"Que veulent-ils? Ils veulent tuer les enfants en route pour l'école?", a crié un habitant.

 

Les attaques se sont produites simultanément vers 06H30 (04H30 GMT) dans cette région cible de plusieurs attentats meurtriers ces derniers mois.

 

Les attentats n'ont pas été revendiqués dans l'immédiat mais la simultanéité des explosions et le recours aux voitures piégées fait penser au modus operandi des groupes islamistes de la mouvance d'Al-Qaïda.

 

Un autre attentat à la voiture piégée s'est produit à Basra Chams, une localité dans le sud du pays, mais aucun bilan n'était immédiatement disponible, selon l'OSDH et l'agence Sana.

 

Appareils abattus par des missiles

 

Les violences à travers la Syrie mercredi ont fait 122 morts, dont 77 civils, 24 soldats et 21 rebelles, selon un bilan provisoire de l'Observatoire.

 

La guerre, qui a fait en 20 mois plus de 40.000 morts selon l'OSDH, ne connaît pas de répit, avec des combats opposant rebelles et soldats en particulier à Idleb et Alep dans le nord.

 

Les insurgés cherchent à étendre leur contrôle sur le nord, le long des frontières turque et irakienne, alors que les troupes du régime tentent de neutraliser les rebelles dans une région allant du sud du pays via la capitale et jusqu'au nord-ouest, à Lattaquié.

 

Les rebelles ont abattu en moins de 24 heures deux appareils de l'armée en utilisant des missiles, selon l'OSDH, une première et un tournant dans le conflit.

 

Mercredi matin, ils ont fait exploser en vol un chasseur-bombardier dans le nord-ouest, selon un correspondant de l'AFP à la frontière syro-turque. L'appareil s'est écrasé dans une énorme explosion, provoquant un important panache de fumée.

 

L'avion abattu par un missile s'est écrasé à Daret Ezza, dans la province d'Alep, a précisé l'OSDH. Selon cette ONG et des témoins, un pilote a été fait prisonnier par les rebelles.

 

Mardi, les rebelles avaient abattu un hélicoptère avec un missile sol-air, près d'Alep.

 

L'utilisation des missiles sol-air est "un tournant significatif car le régime perd sa supériorité et ne peut plus utiliser sa puissance de feu contre les rebelles", a estimé Riad Kahwaji, expert à l'Institut d'analyse militaire pour le Moyen-Orient (Inegma).

 

L'un des chefs militaires de la rébellion, le général Ahmad Faj, avait déclaré la semaine dernière à l'AFP que les rebelles avaient récupéré des missiles sol-air lors de la prise de la Base 46 (nord-ouest).

 

En Turquie voisine, des experts de l'Otan ont entamé une tournée d'inspection des sites sur lesquels pourraient être installés les missiles Patriot dont le gouvernement turc a demandé le déploiement près de sa frontière avec la Syrie, se disant inquiète des risques de débordement du conflit syrien.

 

Par ailleurs, l'Union européenne a décidé de renouveler pour trois mois ses sanctions contre le régime syrien, selon des sources diplomatiques.

 

Depuis mars 2011, 181 personnes proches du régime de Bachar al-Assad et 54 sociétés ou administrations ont été placées sur les listes noires de l'UE. Leurs avoirs sont gelés et ils sont frappés d'interdictions de visa.

 

L'UE a également décrété des embargos sur les armes et le pétrole, ainsi qu'une série de sanctions commerciales et financières.

Partager cet article
Repost0
26 novembre 2012 1 26 /11 /novembre /2012 01:49

L'armée syrienne bombardait dimanche les alentours de Damas, la bataille en Syrie se concentrant désormais aux abords de la capitale d'où le régime est déterminé à chasser les rebelles.

 

Si dans le nord et l'est du pays les insurgés progressent sensiblement, de larges zones échappant désormais totalement au régime, l'armée défend pied à pied tous les secteurs attaqués sur un axe reliant le sud au nord-ouest alaouite, en passant par Damas et sa région.

 

Ainsi, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH), les rebelles se sont emparés samedi d'une "grande partie" de l'aéroport militaire de Marj el-Soltane, à 15 km à l'est de Damas, mais les combats, qui ont déjà tué 16 soldats et 31 rebelles, se poursuivaient dimanche.

 

L'armée pilonnait la plupart des localités environnantes.

 

Les rebelles sont toutefois parvenus à détruire deux hélicoptères utilisés par l'armée pour mitrailler villes et villages alentour de la Ghouta orientale, selon l'OSDH.

 

Les rebelles ont installé leurs bases arrière dans cette région de vergers entourant la capitale, où combats et bombardements se poursuivaient dimanche.

 

Les médias officiels affirment que les troupes gouvernementales y abattent chaque jour de nombreux "terroristes", terme par lequel les autorités désignent les rebelles.

 

Ils se sont aussi fait l'écho d'informations sur une vaste opération visant à reprendre définitivement la capitale où des poches de résistance rebelle tiennent tête à l'armée.

 

Ce qui n'a pas empêché les rebelles de prendre dans la province de Damas le contrôle d'un camp d'entraînement du Front populaire de libération de la Palestine-commandement général (FPLP-CG), un groupe palestinien prosyrien, selon l'OSDH.

 

Rencontre Medvedev-Hollande

 

Dans la province de Deraa (sud), où ils avaient attaqué en vain samedi un camp de gardes-frontières proche de la Jordanie, cinq personnes ont été tuées dimanche dans l'explosion d'un bus, selon l'OSDH, qui n'a pas précisé les circonstances.

 

Dans le nord, les insurgés se sont attaqués aux soldats stationnés sur le barrage stratégique de Tichrin, sur l'Euphrate, entre les provinces d'Alep et Raqa, et dans l'est, ils ont encerclé dimanche l'aéroport militaire de Deir Ezzor dans des combats qui ont tué quatre des leurs et un civil.

 

Selon un bilan provisoire de l'OSDH, qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales, 55 personnes ont péri dimanche, dont 28 à Damas et dans sa province.

 

Au total, plus de 40.000 personnes ont péri en 20 mois de violences en Syrie, selon l'OSDH.

 

Sur le front diplomatique, le président français François Hollande reçoit mardi à Paris le Premier ministre russe Dmitri Medvedev, l'occasion de tenter d'infléchir la position russe dans le dossier syrien, sérieux point de friction bilatéral.

 

"Il y a une divergence majeure", a reconnu l'ambassadeur russe en France, Alexandre Orlov. "Les Occidentaux disent qu'il faut commencer par le départ de Bachar al-Assad, et nous, nous disons qu'il faut en terminer par là".

 

L'idée, lancée récemment par Paris, de livrer des "armes défensives" à la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne, a irrité les Russes selon qui il s'agit d'une "violation grossière" du droit international.

 

Autre rencontre entre deux puissances divergeant sur la Syrie: le président du Parlement iranien Ali Larijani s'est entretenu samedi à huis clos à Istanbul avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, sans qu'aucune information ne filtre sur la teneur de ces discussions.

 

La Turquie, qui a demandé à l'Otan de déployer des missiles de défense Patriot le long de sa frontière avec la Syrie, est un fervent soutien de la rébellion, tandis que Téhéran soutient le président Assad, qui a reçu M. Larijani vendredi à Damas.

Partager cet article
Repost0
20 novembre 2012 2 20 /11 /novembre /2012 22:10

KiMoon.jpg

 

Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a redouté mardi de voir la Syrie devenir un "champ de bataille régional", au moment où la Turquie s'apprête à demander à l'Otan le déploiement de missiles Patriot le long de sa frontière avec ce pays.

 

 

Sur le terrain, les rebelles cherchaient à s'emparer d'une base de l'armée de l'air près d'Alep (nord) alors que les affrontements entre insurgés et combattants kurdes à Rass al-Aïn, dans le nord-est, ont fait au moins 29 tués en 24 heures, selon l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

 

En visite au Caire, Ban Ki-moon s'est dit "profondément préoccupé par la militarisation continue du conflit, les violations abominables des droits de l'Homme et le risque de voir la Syrie devenir un champ de bataille régional avec la violence qui s'intensifie".

 

Il a pressé la communauté internationale à soutenir les efforts de l'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi en vue d'une solution politique "qui réponde aux aspirations légitimes du peuple syrien", et à intensifier son aide face à une "situation humanitaire qui se dégrade".

 

Au même moment, le chef de la diplomatie turque Ahmet Davutoglu annonçait que son pays était dans "l'ultime phase" de discussions avant de transmettre à l'Otan une demande formelle de déploiement de missiles Patriot à sa frontière avec la Syrie.

 

Les missiles sol-air Patriot "sont une mesure de précaution, spécifiquement orientée vers la défense", a déclaré M. Davutoglu, en précisant qu'Ankara allait "soumettre une requête formelle dès que possible".

 

Ces derniers mois, la Turquie a progressivement renforcé son dispositif de sécurité le long de la frontière, au fur et à mesure où la tension s'accentuait avec son voisin, notamment après qu'un tir d'obus syrien a provoqué la mort de cinq civils turcs début octobre.

 

Un service de renseignement rebelle

 

Au lendemain de la reconnaissance par l'Union européenne de la nouvelle Coalition de l'opposition comme un "représentant légitime" du peuple syrien", les rebelles ont annoncé la création d'un service de renseignements pour "défendre la révolution" dans un pays où le régime a durant un demi-siècle espionné et semé la terreur dans la population.

 

Il vise à protéger "les fils de la révolution contre les attentats, arrestations et assassinats", mais aussi à rechercher ceux qui au sein de la rébellion commettent des exactions, selon une vidéo diffusée sur YouTube par un porte-parole de l'ASL (Armée syrienne libre).

 

Sur le terrain, des combats se déroulaient à l'ouest de d'Alep, la métropole du Nord, pour le contrôle de la base aérienne "Cheikh Souleimane" tenue par l'armée régulière et dont les rebelles tentent de s'emparer, selon l'OSDH.

 

Dimanche soir, dans la même région, les insurgés ont pris la base 46, un importante camp d'artillerie de 12 km2.

 

A Damas, deux obus de mortier ont touché le bâtiment du ministère de l'Information, sans faire de victime, a indiqué l'agence officielle Sana.

 

Dans le nord-ouest, à Rass al-Aïn, près de la frontière avec la Turquie, de violents affrontements ont opposé rebelles et combattants kurdes, selon l'OSDH.

 

"Quatre combattants et un élu local ont perdu la vie dans les rangs kurdes et 24 parmi les rebelles du Front al-Nosra et Gharba al-Sham", deux groupes islamistes radicaux, a déclaré à l'AFP le président de l'OSDH, Rami Abdel Rahmane.

 

Les combattants kurdes appartiennent au Comité de protection du peuple kurde (YPG), bras armé du Parti de l'Union démocratique kurde (PYD), la branche syrienne du Parti des travailleurs du Kurdistan (rebelles kurdes en Turquie). Ils sont accusés par les rebelles syriens de faire le jeu du régime.

 

Selon des militants de la ville, 35 kurdes sont prisonniers des rebelles et onze insurgés sont aux mains des Kurdes.

 

Lundi, 122 personnes avaient été tuées en Syrie, dont 57 rebelles, selon l'OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne, qui s'appuie sur un vaste réseau de militants et de sources médicales à travers le pays.

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2012 7 18 /11 /novembre /2012 12:17

L'armée syrienne bombardait dimanche 18 novembre les quartiers sud de Damas, tandis que de violents combats opposent soldats et rebelles dans plusieurs régions du pays, rapporte l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Un civil a été tué et de nombreux autres blessés dans des tirs d'artillerie sur Hajar Al-Aswad, au sud de la capitale, précise l'OSDH, une organisation basée au Royaume-Uni et s'appuyant sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires du pays.

 

Dans le nord, Alep et sa région sont en proie à de violents combats qui touchent plusieurs quartiers de la ville et des des localités alentour, selon la même source.

 

Toujours dans la même province, de violents combats ont lieu autour de la "Base 46" de l'armée, assiégée depuis plusieurs semaines par des rebelles, qui ont lancé tôt un nouvel assaut dimanche, ajoute l'OSDH.

 

L'artillerie bombarde également les provinces de Deraa (sud) et de Deir Ezzor (est), où les rebelles se sont emparés samedi, après des semaines de combats, d'un aéroport civil utilisé par les hélicoptères de l'armée de l'air, selon la même source.

 

Et au moins deux rebelles ont péri dans une embuscade tendue par les forces régulières dans la province de Hama (centre), a ajouté l'OSDH.

 

Samedi, 142 personnes ont péri dans les violences à travers la Syrie, pour moitié des civils, selon l'OSDH, qui a recensé plus de 39.000 morts depuis le début du conflit il y a 20 mois.

Partager cet article
Repost0
17 novembre 2012 6 17 /11 /novembre /2012 21:24

Hollande-et-Ahmad-Moaz-al-Khatib_scalewidth_300.jpg

PARIS (AFP) - Le président français François Hollande a annoncé samedi que la France allait accueillir à Paris un "ambassadeur" de la nouvelle Coalition de l'opposition syrienne, qui a affirmé de son côté vouloir vite former un "gouvernement de technocrates" incluant "toutes les composantes" de la Syrie.

 

Sur le terrain, des chasseurs-bombardiers de l'armée syrienne ont de nouveau effectué des raids aériens sur les provinces d'Idleb (nord-ouest), d'Alep (nord) et de Damas, a annoncé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme.

 

Reçu à Paris avec les honneurs, Ahmad Moaz al-Khatib, nouveau chef de la Coalition de l'opposition syrienne créée il y a une semaine, s'est engagé au cours d'un entretien de plus d'une heure à ce qu'un futur gouvernement comprenne "toutes les composantes de la Syrie", notamment des "chrétiens et alaouites", selon François Hollande.

 

La formation d'un gouvernement de transition ne représente aucun obstacle, a assuré devant la presse Ahmad Moaz al-Khatib. "Il n'y a pas de problème. La Coalition existe et nous allons lancer un appel à candidatures pour former un gouvernement de technocrates qui travaillera jusqu'à la chute du régime".

 

"Nous avons le souci du peuple syrien dans toutes ses composantes, dans toute sa diversité", alors que depuis "50 ans" le régime "a oeuvré à dresser les Syriens les uns contre les autres", a ajouté le chef de l'opposition.

 

"ambassadeur" alaouite

 

Après avoir été le premier pays occidental à reconnaître la Coalition en tant que "seul" représentant du peuple syrien, la France va accueillir à Paris un "ambassadeur" issu de la Coalition, a annoncé François Hollande.

 

Ce diplomate parfaitement francophone, Monzir Makhous, membre de la délégation syrienne reçue à l'Elysée, est l'"une des premières personnalités à avoir parlé de liberté en Syrie", a relevé Ahmad Moaz al-Khatib. "A l'origine, il appartient à la communauté alaouite, mais, avant tout, c'est un homme libre qui a toujours travaillé pour le peuple syrien. C'est quelqu'un d'extrêmement compétent qui a quatre doctorats", a-t-il ajouté.

 

Jusqu'à présent, la Coalition syrienne n'a été reconnue en tant que seul représentant légitime du peuple syrien que par la France, les monarchies du Golfe et la Turquie.

 

A propos des réticences des alliés occidentaux de Paris à suivre le choix français, François Hollande a indiqué que "le travail de conviction auprès des pays européens et de l'Union européenne" allait continuer. "De nombreux pays vont rejoindre la position qui a été celle de la France", a-t-il prédit.

 

Ahmad Moaz al-Khatib a salué "la position extrêmement courageuse" de Paris qui "a ouvert la porte à la communauté internationale pour continuer à soutenir davantage le peuple syrien".

 

La Grande-Bretagne a indiqué vendredi qu'elle pourrait se prononcer dans "les jours prochains" sur la reconnaissance de la Coalition.

 

Discussions européennes sur les armes

 

Une réunion des chefs de la diplomatie de l'Union européenne est prévue pour lundi à Bruxelles. La question de l'embargo européen sur les armes, qui interdit d'en livrer à l'opposition, devrait y être abordée à l'initiative de Paris qui souhaite une exception pour un armement "défensif" destiné aux zones libérées par l'opposition.

 

"Je ne veux pas dissimuler l'importance de cette question, à la fois le besoin qu'ont les Syriens de disposer de moyens militaires, mais aussi le contrôle que la communauté internationale doit assurer", a déclaré François Hollande. "Cette discussion aura lieu au sein de l'Union européenne", a-t-il précisé.

 

Une aide militaire "ne peut se faire que dans le cadre de la communauté internationale pour la protection des populations civiles". "Dès lors qu'il y aura un gouvernement alternatif qui pourra lui-même délimiter ses zones, il en appellera à ce soutien et à cette protection", a-t-il précisé.

 

Au total, au moins 18 personnes, dont neuf civils, ont péri samedi en Syrie, d'après un premier bilan de l'Observatoire syrien des droits de l'Homme, qui a recensé plus de 39.000 morts depuis le début du conflit il y a 20 mois.

 

Dans le sud de Damas, quatre civils ont péri dans des tirs d'obus de mortier sur le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk, a ajouté l'organisation, faisant état d'intenses combats dans le quartier de Tadamoun.

 

Quatre autres civils ont été tués par les bombardements de l'artillerie sur la région entourant la capitale, selon l'OSDH, dont le siège est au Royaume-Uni et qui s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires de Syrie.

Partager cet article
Repost0
10 novembre 2012 6 10 /11 /novembre /2012 01:25

Ass

 

Dans une rare déclaration, M. Assad a dit se préparer à "une guerre difficile" et longue contre "tous ces pays qui se battent contre nous par procuration", citant l'Occident et des pays arabes. "Il ne s'agit pas d'une guerre civile", a-t-il martelé, mais d'une "guerre contre le terrorisme".

 

Rejetant toute idée d'exil, M. Assad, dont le mandat prend fin en 2014, a affirmé dans cet entretien à Russia Today tourné à Damas que "ce sont les urnes qui diront très simplement" s'il doit "rester ou de partir".

 

Comme tous les vendredi, des milliers de personnes ont défilé, tournant en dérision le chef d'Etat qui a également affirmé qu'il vivrait et mourrait en Syrie.

 

"Bachar, tu mourras en Syrie, mais tu ne seras pas enterré sur son sol, mais dans les poubelles de l'Histoire", proclamait une pancarte.

 

Dans la province d'Idleb (nord-ouest), théâtre de raids aériens d'une violence inouïe ces dernières semaines, des manifestants avaient écrit: "Avec tes balles tu as envoyé nos enfants au paradis, et nous, avec nos chaussures on va t'expulser en enfer".

 

Damas assimile rebelles et opposants à des "bandes terroristes armées" financées par l'étranger, notamment la Turquie et les pays du Golfe.

 

Comparant son action à celle des Russes en Tchétchénie, M. Assad a rejeté les accusations internationales de crime de guerre pesant sur son armée.

 

Onze mille réfugiés en 24 heures dans les pays voisins de la Syrie

 

La guerre a fait depuis mars 2011 plus de 37.000 morts, selon une ONG syrienne.

 

Des bombardements et de violents combats faisaient rage vendredi notamment à la frontière turque poussant en 24 heures 11.000 Syriens à fuir le conflit qui ensanglante leur pays depuis bientôt 20 mois.

 

Le président Bachar al-Assad a affirmé mener une "guerre contre le terrorisme" et prôné un règlement par les urnes, dans un entretien à une chaîne russe.

 

Dans le camp de l'opposition, le Conseil national de transition (CNS) a élu son nouveau président à Doha, où les formations de l'opposition se réorganisaient en vue de former un gouvernement et un commandement militaire à même de représenter une alternative crédible au régime.

 

Au cours des dernières 24 heures, 11.000 Syriens ont fui leur pays, dont 9.000 se réfugiant en Turquie, selon Panos Moumtzis, responsable du Haut Commissariat de l'ONU aux réfugiés. Habituellement, quelque 2.000 réfugiés syriens sont dénombrés chaque jour.

 

Le nombre total de réfugiés dans les quatre pays voisins de la Syrie (Turquie, Liban, Jordanie et Irak) s'élève à plus de 408.000, a-t-il précisé.

 

Pour sa part, le directeur de l'Office de l'ONU pour l'aide humanitaire, John Ging, a estimé que quatre millions de Syriens auraient besoin d'aide début 2013, un chiffre "en hausse par rapport aux 2,5 millions (jusque là estimés)".

 

Les Etats-Unis ont annoncé avoir porté leur assistance humanitaire à la Syrie et à ses voisins à 165 millions de dollars afin d'aider, à l'entrée de l'hiver, un nombre croissant de Syriens déplacés ou réfugiés.

 

Georges Sabra élu principal opposant à la politique de Bachar El-Assad

 

Au Qatar, le CNS a élu Georges Sabra, un vétéran de l'opposition anti-Assad, ancien communiste de confession chrétienne, à la tête de la principale coalition de l'opposition.

 

Dans sa première déclaration à la presse, Georges Sabra, 65 ans, s'est engagé au nom du CNS à "oeuvrer, avec les autres composantes de l'opposition syrienne, à accélérer la chute du régime du criminel" Bachar Al-Assad.

 

Interrogé sur ce qu'il souhaitait obtenir de la communauté internationale, il a répondu: "Nous avons une seule demande, c'est de faire arrêter le bain de sang et d'aider le peuple syrien à chasser ce régime sanguinaire en nous armant". "Nous voulons des armes", a-t-il répété à trois reprises.

 

Dans le même temps, les différentes composantes de l'opposition étaient réunis sous l'égide du Qatar et de la Ligue arabe pour débattre d'un plan prévoyant une structure les fédérant toutes afin d'unifier l'action militaire, de gérer l'aide humanitaire et d'administrer les zones qu'elles contrôlent.

 

Sur le terrain, la région de Damas a été frappée par un nouvel attentat à la voiture piégée tuant cinq civils, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

Depuis plusieurs jours, les attentats se sont multipliés à Damas et dans sa région.

 

Un journaliste de l'AFP a entendu de très violents bombardements sur la banlieue de Damas, l'OSDH faisant état de raids aériens sur la Ghouta orientale.

 

Dans le nord-est kurde, 36 soldats et 10 rebelles ont péri depuis jeudi dans des combats aux abords de Rass al-Aïn, l'un des deux derniers postes-frontière vers la Turquie encore aux mains de l'armée.

 

Et dans la zone tampon entre le secteur syrien du Golan et celui occupé par Israël, plus de 30 soldats et rebelles ont péri en une semaine dans cette région officiellement démilitarisée, selon l'OSDH.

 

Selon un bilan provisoire de l'OSDH, 114 personnes ont péri dans les violences vendredi à travers le pays, dont 53 soldats. (AFP).

 

Partager cet article
Repost0
7 novembre 2012 3 07 /11 /novembre /2012 22:16

La capitale syrienne était en proie mercredi à de violents combats entre rebelles et soldats, des attaques visant pour la première fois la minorité alaouite dont est issu le clan du président Bachar al-Assad.

 

Toute juste réélu, le président américain Barack Obama a été appelé à agir rapidement pour tenter de trouver une issue au conflit en Syrie, par le chef de l'ONU Ban Ki-moon et le Conseil national syrien (CNS) qui a espéré qu'il en fasse l'une des priorités de sa politique étrangère.

 

Le CNS, principale coalition de l'opposition en exil, élisait au Qatar une nouvelle direction plus représentative, pour se rendre en position de force à une réunion cruciale jeudi à Doha visant à unifier l'opposition, en présence d'acteurs internationaux.

 

Dans un contexte d'aggravation du conflit chez son voisin syrien, la Turquie touchée par des obus syriens et terre d'accueil pour des dizaines de milliers de réfugiés, a affirmé discuter avec l'Otan d'un éventuel déploiement de batteries de missiles sol-air et antimissiles Patriot sur son sol.

 

Un temps éclipsée par les fronts d'Idleb et d'Alep dans le Nord, la capitale syrienne, place forte du régime, est désormais au centre des violences.

 

En 48 heures, des attentats à la bombe et à la voiture piégée ont tué une trentaine de civils à Qoudsaya, la banlieue ouest de Damas, et dans le quartier de Mazzé dans la capitale même, des zones peuplées en majorité par des alaouites, une branche du chiisme minoritaire dans le pays.

 

Des tirs d'obus sur Mazzé, qui abrite des ambassades et des bâtiments de la Sécurité, ont tué trois civils, et une voiture piégée a fait un mort dans le quartier Qadam (sud), selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

 

A Nabak, près de Damas, un kamikaze a lancé sa camionnette piégée sur une position de l'armée, tuant six soldats, selon cette organisation qui s'appuie sur un large réseau de militants et de médecins. La Ghouta orientale, la campagne bordant la capitale, a été bombardée par l'aviation du régime.

 

"Tournant significatif"

 

Au moins 101 personnes ont péri dans les violences à travers le pays mercredi, alors que le bilan de la guerre ne cesse de s'alourdir, avec plus de 37.000 morts en près de 20 mois selon un nouveau bilan de l'OSDH.

 

"Les attaques à Mazzé constituent un tournant significatif, car pour la première fois, la communauté alaouite, jamais ciblée en tant que telle, est associée directement au régime et visée pour cela", explique à l'AFP Fabrice Balanche, directeur du Groupe de recherches et d'études sur la Méditerranée et le Moyen-Orient (Gremmo).

 

De nombreux fonctionnaires vivent à Qoudsaya et selon M. Balanche "on cherche à viser le régime à travers ses employés".

 

A proximité, le quartier de Hajar al-Aswad et le camp de réfugiés palestiniens de Yarmouk étaient en proie à de violents combats entre rebelles et combattants palestiniens anti-régime d'un côté et soldats et combattants palestiniens pro-régime de l'autre, selon des militants.

 

Le régime a néanmoins mis en garde les Palestiniens combattant aux côtés des rebelles contre toute implication dans le conflit déclenché par la répression du mouvement de contestation populaire lancé le 15 mars 2011.

 

Alors que la guerre fait rage, le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi a jugé "important d'unifier les vues de l'opposition, d'autant plus que (...) le régime ne restera pas longtemps" au pouvoir.

 

Le CNS élit une nouvelle direction

 

Après avoir été critiqué pour son manque de représentativité, le Conseil national syrien a élargi son comité général à 400 membres, dont un tiers représentent les acteurs du soulèvement à l'intérieur de la Syrie.

 

Après l'élection d'une nouvelle direction, il doit examiner jeudi à Doha avec d'autres opposants la création d'une nouvelle direction globale de l'opposition, en présence notamment de représentants des Etats-Unis, du Royaume-Uni, de France et de Turquie.

 

Dans le même temps, le gouvernement britannique a annoncé de prochaines discussions bilatérales avec des représentants de la rébellion dans un pays tiers dans le but d'unir l'opposition et d'arrêter la violence. Son chef, David Cameron, a visité en Jordanie un camp de réfugiés syriens et promis de faire plus sur le dossier syrien.

 

Au niveau humanitaire, Tawfik Chamaa, membre fondateur de l'Union des organisations syriennes de secours médicaux, a accusé le pouvoir de confisquer entre 90% et 95% de l'aide internationale envoyée au Croissant rouge syrien, ce qu'ont réfuté le Programme alimentaire mondial (PAM) et la Croix-Rouge internationale.

 

La Directrice exécutive du PAM, Ertharin Cousin, a rendu visite aux réfugiés syriens au Liban et s'est rendue dans un centre de distribution de tickets de rationnement, après des rencontres avec les dirigeants libanais qu'elle a remerciés pour leur accueil des réfugiés. (AFP).

Partager cet article
Repost0
27 octobre 2012 6 27 /10 /octobre /2012 01:14

photo_1351248409542-2-0.jpg

La trêve instaurée vendredi matin en Syrie à l'occasion de l'Aïd al-Adha a volé en éclats au bout de quelques heures avec notamment un attentat meurtrier à Damas et une annonce de l'armée qu'elle avait engagé des ripostes à des attaques rebelles.

 

A l'appel de l'émissaire international Lakhdar Brahimi, rebelles et armée s'étaient engagés jeudi à faire taire leurs armes durant les quatre jours de la fête musulmane du sacrifice, tout en se réservant le droit de riposter.

 

Dans un communiqué lu à la télévision officielle, l'armée a annoncé dans l'après-midi avoir fait usage de ce droit après des attaques rebelles à Deir Ezzor (est), Deraa (sud), Idleb (nord-est) et dans la province de Damas.

 

"Des groupes terroristes armés ont attaqué des positions militaires, violant ainsi clairement l'arrêt des opérations militaires auquel a souscrit le commandement de l'armée. Nos valeureuses forces armées sont en train de répondre à ces violations", a affirmé le texte.

 

Dans la terminologie officielle des autorités syriennes, les "terroristes" signifient les rebelles.

 

Dans le même temps, la télévision syrienne et l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH) ont annoncé qu'un attentat à la voiture piégée avait fait cinq morts et une trentaine de blessés dans le quartier de Daf Chawk, dans le sud de Damas.

 

Dans le sud du pays, au moins 11 soldats ont été blessés dans l'explosion d'une voiture piégée à un barrage dans la ville de Deraa, selon l'OSDH.

 

Le Front al-Nosra, un groupe jihadiste rebelle qui a revendiqué la plupart des attentats ces derniers mois, avait catégoriquement rejeté toute idée de trêve.

 

Vendredi matin, malgré des combats et des bombardements en plusieurs points du pays, les violences avaient semblé marquer le pas, selon l'OSDH, avec une baisse autant du nombre de morts que de celui des "points chauds".

 

Les combats se sont déroulé principalement autour de la base militaire de Wadi Deif, près de Maaret al-Noomane (nord-ouest), où 10 soldats et quatre rebelles sont morts dans un assaut des combattants du Front al-Nosra, selon la même source.

 

L'armée a riposté en bombardant le village limitrophe de Deir Charqui, et des accrochages ont eu lieu dans la province de Damas, à Homs (centre) et brièvement à Alep (nord), selon l'OSDH.

 

"Tu as détruit la Syrie"

 

En avril, une trêve négociée par Kofi Annan, le prédécesseur de M. Brahimi, avait déjà permis une baisse d'intensité dans les combats avant de voler en éclats au bout de quelques heures.

 

Jeudi, l'ONU a dit espérer "de tout coeur" que la trêve tienne, tout en reconnaissant "ne pas être certain" que cela arrive, selon les propos d'un porte-parole.

 

Bachar10-12.jpg

Vendredi matin, la télévision d'Etat a montré le président Bachar al-Assad priant dans une mosquée du quartier chic de Mouhajirine à Damas, affichant un sourire et une déconctraction contrastant avec le conflit meurtrier qui a fait dans son pays, selon l'OSDH, plus de 35.000 morts depuis mars 2011.

 

L'OSDH, basé au Royaume-Uni, s'appuie sur un réseau de militants et de sources médicales dans les hôpitaux civils et militaires à travers le pays. Il affirme que ses bilans recensent les victimes civiles, militaires et rebelles.

 

Comme chaque vendredi, des militants hostiles au régime ont manifesté à Damas et dans tout le pays, selon l'OSDH et des militants. Ainsi dans la province d'Idleb (nord-ouest), des manifestants ont scandé à l'adresse de M. Assad: "Traître, lâche, tu as détruit la Syrie".

 

Selon l'OSDH, les forces de sécurité sont intervenues à Raqa (nord-est), tirant des grenades lacrymogènes sur les manifestants, et dans la province de Deraa (sud), où trois personnes ont été blessées par balles.

 

A Alep, selon des habitants et une source militaire, des rebelles ont tenté de prendre une position militaire dans le quartier Syrian, mais ont été repoussés. Ils ont tiré deux obus, l'un a touché un immeuble et le second est tombé à proximité de l'Hôpital français, tenu par l'armée.

 

Dans cette grande ville commerçante où la foule se pressait d'ordinaire dans les magasins, les marchés et les restaurants au premier jour de l'Aïd al-Adha, les rues étaient désertes vendredi, selon un journaliste de l'AFP.

 

"Bien qu'il n'y ait pas eu de tirs ce matin, rien ne nous donne le sentiment que c'est la fête", a confié Hany, 35 ans, un restaurateur dans le quartier central d'Aziziya qui n'a pas enregistré la moindre réservation pour la journée.

 

Dans la région de Damas, un habitant du camp palestinien de Yarmouk, dans le sud de la capitale, a affirmé avoir entendu des tirs à l'extérieur du camp, sans être en mesure d'en déterminer l'origine: "Il n'y a personne dans les rues de Yarmouk, chacun est terré chez lui".

 

Les routes reliant Damas à ses banlieues étaient coupées, a affirmé un chauffeur de taxi.

Partager cet article
Repost0

Le 15 mars 2011, la Syrie entre en révolution. La contestation débute dans la ville de Deraa, puis s’étend peu à peu à tout le pays. L’armée investit massivement les villes et plonge le peuple dans un quotidien incertain et dangereux. Ce site témoigne du soulèvement d'un pays pour une démocratie. Isolé, le peuple livre seul sa révolution face à une dictature transmise de père en fils depuis 1970.


 

TOUS LES ARTICLES

 

Rechercher

Contactez-nous

Actu Chaque Mois